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Syrie: cinq membres des forces kurdes tués par l'EI


Mardi 29 avril 2025 à 15h16

Qamichli (Syrie), 29 avr 2025 (AFP) — Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par les Kurdes, ont annoncé mardi la mort de cinq de leurs combattants lors de deux attaques menées par le groupe jihadiste État islamique (EI) dans l'est de la Syrie.

"Cinq de nos combattants sont tombés en martyrs et d'autres ont été blessés en repoussant deux attaques terroristes contre une position militaire de nos forces" dans deux localités, ont indiqué les FDS, bras armé de l'administration autonome kurde.

Les FDS, qui ont fait état d'une série "d'opérations terroristes menées par l'EI dans la région de Deir Ezzor" ont annoncé avoir renforcé les "mesures de sécurité et patrouilles dans la région, avec la recrudescence des activités des cellules dormantes".

Le groupe ultraradical s'était emparé de vastes territoires en Syrie et en Irak, proclamant en 2014 un "califat" où il a imposé un règne de terreur, avant d'être défait territorialement en 2019 par les FDS, aidées par une coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.

Les combattants repliés dans le vaste désert syrien ont continué cependant de mener des attaques sanglantes, notamment contre des civils.

Depuis la chute du président déchu Bachar al-Assad le 8 décembre, la fréquence des attaques du groupe a diminué dans les zones contrôlées par les nouvelles autorités islamistes, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme, à l'inverse des zones contrôlées par les Kurdes dans l'est et le nord-est.

Lors de sa première visite à Bagdad en mars, le chef de la diplomatie syrienne Assaad al-Chaibani avait assuré que la Syrie était prête à "renforcer la coopération avec l'Irak" pour lutter contre l'EI à leur frontière commune, longue de plus de 600 kilomètres.

Après la chute d'Assad, le président par intérim Ahmad al-Chareh et le commandant des FDS, Mazloum Abdi, ont signé un accord bilatéral le 11 mars visant à intégrer les institutions de l'administration autonome kurde dans l'Etat syrien.

Mais ils ont rejeté la déclaration constitutionnelle adoptée par Damas, qui accorde les pleins pouvoirs à M. Chareh, estimant qu'elle ne reflète pas la diversité syrienne.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.