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Syrie: bataille acharnée pour une hauteur près de Raqa


Vendredi 18 novembre 2016 à 17h20

Près de Tall Samane (Syrie), 18 nov 2016 (AFP) — Les forces arabo-kurdes menaient vendredi une lutte acharnée dans le nord de la Syrie pour déloger le groupe Etat islamique (EI) d'une hauteur stratégique qui leur ouvrirait la route de Raqa, capitale "de facto" des jihadistes dans le pays.

Les Forces démocratiques syriennes (FDS), soutenues par une coalition internationale conduite par les États-Unis, ont lancé le 5 novembre une offensive en vue de reprendre Raqa et encerclent actuellement Tall Samane, une localité située à 25 km plus au nord.

"Les combats font rage aussi à l'intérieur de Tall Samane entre nos forces et celles de Daech (acronyme arabe de l'EI)", a indiqué à l'AFP le commandant Farhad Kurdistan, après son retour du front.

"Depuis jeudi, les jihadistes ont envoyé trois voitures piégées. Nos forces ont réussi à les faire exploser", a dit l'officier.

"Nos forces utilisent désormais des armes lourdes car Daech offre une grande résistance. Le village est stratégique tant pour nous que pour eux", a-t-il ajouté.

Tall Samane est une hauteur dans un paysage désertique, plat et rocailleux, donc pour les FDS, le contrôler est vital avant d'aller de l'avant.

"Nous avons pris la périphérie de la localité où nous avons commencé des opérations de ratissage", a précisé à l'AFP un autre commandant sous couvert de l'anonymat.

"Daech résiste beaucoup car Tall Samane se trouve sur une hauteur d'où on peut voir les villages environnants" de la ville, aux mains de l'EI depuis 2014.

L'offensive sur Raqa est menée simultanément à une vaste attaque des forces irakiennes pour reconquérir Mossoul, deuxième ville d'Irak et autre place forte de l'EI dans la région.

La guerre en Syrie a fait plus de 300.000 morts depuis 2011. Elle a débuté par la répression dans le sang par le régime de manifestations prodémocratie puis s'est complexifiée au fil des ans avec l'implication d'acteurs étrangers et de groupes jihadistes.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.