Page Précédente

Syrie: 47 combattants antijihadistes tués par l'EI en deux jours (nouveau bilan OSDH)


Samedi 24 novembre 2018 à 19h54

Beyrouth, 24 nov 2018 (AFP) — Au moins 47 combattants d'une force kurdo-arabe soutenue par la coalition antijihadistes emmenée par Washington ont été tués depuis vendredi dans des contre-attaques du groupe Etat islamique (EI) dans l'est de la Syrie, selon un nouveau bilan fourni samedi par une ONG.

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) avait rapporté dans un premier temps la mort vendredi et samedi de 24 combattants des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Le bilan a été revu à la hausse après "trois assauts distincts menés samedi par l'EI", selon l'Observatoire, évoquant des attaques dans les villages d'Al-Bahra et de Gharanij, mais aussi un secteur près du champs pétrolier d'Al-Tanak, en état d'activité mais aussi utilisé comme position militaire par les FDS.

Rien que pour la journée de samedi, 29 combattants des FDS ont été tués, selon le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane, précisant qu'en deux jours d'affrontements, 39 jihadistes de l'EI ont péri.

Les FDS mènent depuis septembre une offensive contre un ultime réduit de l'EI dans l'est syrien, mais leur progression est ralentie par le mauvais temps, qui entrave aussi les raids aériens de la coalition internationale.

Les jihadistes livrent une résistance farouche dans cette poche située non loin de la frontière irakienne, et lancent régulièrement des contre-attaques meurtrières pour défendre leur territoire dans la province de Deir Ezzor.

Un porte-parole des FDS, Mustefa Bali, a rapporté sur son compte twitter "une série d'attaques" menées par l'EI près des localités d'Al-Bahra et de Gharanij, et près du champs pétrolier Al-Tanak.

Il évoque aussi des combats qui ont duré toute la journée, menés par les FDS "avec le soutien de l'aviation de la coalition internationale".

Sur ses chaînes Telegram habituelles, le groupe EI a publié un communiqué évoquant un assaut et des combats près des villages d'Al-Bahra et Gharanij.

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, l'EI a été laminé par plusieurs offensives lancées dans ces deux pays.

Déclenché en 2011 avec la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes.

Il a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.