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Syrie: 28 morts dans les frappes turques contre les forces kurdes (nouveau bilan OSDH)


Mercredi 26 avril 2017 à 16h14

Beyrouth, 26 avr 2017 (AFP) — Les raids aériens turcs contre les forces kurdes dans le nord-est de la Syrie ont fait 28 morts, selon un nouveau bilan fourni mercredi par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

"Le bilan des raids aériens turcs (de mardi) contre le quartier général des Unités de protection du peuple kurde (YPG) est monté à 28 morts, en majorité des combattants kurdes et deux membres d'un centre de médias", a déclaré Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

Selon lui, 19 autres personnes ont été blessées dons certaines sont dans un état critique.

Une femme commandant des Unités de protection de la femme (YPJ), le pendant féminin des YPG, figure parmi les victimes, a indiqué M. Abdel Rahmane.

Le porte-parole des YPG, Redur Xelil, avait fait état mardi de 20 membres des YPG tués et 18 blessés, dont trois dans un état critique, en plus de deux civils également blessés.

Il s'agit d'une des attaques les plus meurtrières de la Turquie depuis son entrée en guerre en Syrie, en août 2016, lors d'une opération visant à la fois les jihadistes et les forces kurdes.

"Nous sommes dans un combat sans merci contre le PKK", a justifié mardi le Premier ministre turc Binali Yildirim, qui considère les YPG comme un allié du Parti des travailleurs du Kurdistan, un parti séparatiste turc qualifié de "terroriste" par Ankara.

Les YPG sont la principale composante des Forces démocratiques kurdes (FDS), une des principales forces combattant le groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie et qui sont soutenues par les Etats-Unis.

Mercredi, les FDS ont accusé Ankara de viser les YPG pour "entraver l'avancée de la bataille pour Raqa", principal fief de l'EI en Syrie et objectif ultime d'une offensive en cours des FDS.

De son côté, le régime syrien de Bachar al-Assad a condamné mercredi une "agression flagrante" menée par le "régime du (président turc Recep Tayyip) Erdogan" dans un communiqué des Affaires étrangères.

Ex-alliés, Damas et Ankara sont devenus adversaires après le début de la révolte contre le régime syrien en 2011, la Turquie soutenant l'opposition.

Le régime syrien adopte une position ambivalente envers les Kurdes de Syrie: farouchement opposé à leur administration autonome qu'ils ont établie dans le nord et le nord-est de la Syrie, il partage avec eux leur inimitié à l'égard du gouvernement islamo-conservateur turc.

C'est ainsi que sur le terrain, leurs intérêts ont convergé quand il s'est agi de repousser les forces turques de certaines zones du nord.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.