Samedi 24 novembre 2018 à 15h37
Beyrouth, 24 nov 2018 (AFP) — Au moins 24 combattants d'une force kurdo-arabe soutenue par la coalition antijihadistes emmenée par Washington ont été tués depuis vendredi par le groupe Etat islamique (EI), dans l'est de la Syrie, a indiqué samedi une ONG.
Les Forces démocratiques syriennes (FDS) mènent une offensive contre un réduit des jihadistes dans l'est syrien mais leur progression est ralentie par le mauvais temps, qui entrave aussi les raids aériens de la coalition internationale visant cette zone près de la frontière irakienne.
Vendredi, l'EI avait "profité du brouillard" pour lancer une contre-attaque meurtrière sur le village d'Al-Bahra tenu par les FDS, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Depuis vendredi, "24 membres des FDS ont été tués dans les combats violents" avec les jihadistes, a indiqué le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, précisant que les assaillants ont également enlevé 10 combattants des FDS.
Le secteur d'Al-Bahra accueille une petite base où sont stationnées des troupes de l'alliance kudro-arabe mais aussi des conseillers de la coalition internationale, selon l'OSDH.
Depuis vendredi, au moins 27 jihadistes ont été tués dans les combats ou les raids aériens, selon l'Observatoire qui dispose d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie en guerre.
Par ailleurs, 17 civils ont péri, selon l'OSDH, dans des frappes de la coalition visant depuis vendredi le réduit où sont retranchés les jihadistes qui comprend notamment les localités de Hajine, Soussa et Al-Chaafa.
Contacté par l'AFP, un porte-parole de la coalition internationale a assuré ne pas avoir reçu d'informations faisant état de victimes civiles. Il a également indiqué que les raids "sont très limités en raison du temps".
Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Syrie et en Irak, l'EI a été laminé par plusieurs offensives lancées dans ces deux pays.
Déclenché en 2011 avec la répression de manifestations pacifiques par le régime de Bachar al-Assad, le conflit en Syrie s'est complexifié au fil des ans avec l'implication de pays étrangers et de groupes jihadistes sur un territoire de plus en plus morcelé.
Il a fait plus de 360.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.