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Syrie: 2 Américains, 1 Britannique tués sur le front de Raqa (forces kurdes)


Mardi 11 juillet 2017 à 18h40

Beyrouth, 11 juil 2017 (AFP) — Deux Américains et un Britannique ont été tués en combattant aux côtés des forces kurdes syriennes dans l'offensive pour reprendre au groupe jihadiste Etat islamique (EI) son bastion de Raqa, ont annoncé mardi ces forces.

Les trois hommes, engagés au sein des Unités de protection du peuple kurde (YPG), semblent être les premiers volontaires étrangers tués depuis que les combats ont commencé dans la ville du nord de la Syrie, pays ravagé par la guerre depuis plus de six ans.

Dans un communiqué publié sur leur site, les YPG ont affirmé que les Américains Robert Grodt et Nicholas Warden et le Britannique Luke Rutter figuraient parmi six "martyrs" sur le front de Raqa, sans préciser le lieu exact où ils ont été tués.

Dans des tweets publiés mardi, les YPG affirment que Rutter et Warden "sont tombés en martyrs en action" le 5 juillet, tandis que Grodt est mort le lendemain.

Les YPG ont également diffusé une vidéo sur leur compte Twitter dans laquelle on voit Rutter apparaître face caméra en habits militaires, arme à la main. Il y explique avoir reçu une formation et des leçons de langue kurde depuis son arrivée en Syrie en mars.

"J'ai menti à des gens qui me sont chers pour venir ici. Je ne regrette pas ma décision et j'espère que vous la respectez", dit-il.

Les YPG sont une composante majeure des Forces démocratiques syriennes (FDS), une alliance arabo-kurde soutenue par les Etats-Unis qui combattent l'EI aux côtés de la coalition internationale antijihadistes menée par les Etats-Unis.

Les FDS ont lancé l'opération pour reprendre Raqa en novembre. Il leur a fallu sept mois pour atteindre la ville avant d'y pénétrer le 6 juin. Sur leur chemin, elles se sont emparées de plusieurs régions autour de la cité.

Dernière conquête en date, les FDS ont annoncé lundi soir avoir repris à l'EI le village d'Al-Akerychi à l'est de Raqa.

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), le village en question servait au groupe extrémiste sunnite de base militaire et de camp d'entraînement. Ce dernier portait le nom de l'ancien chef d'Al Qaïda, Oussama ben Laden.

C'est aussi dans ce village, d'après l'OSDH, que l'EI avait exécuté en 2015 quelque 200 combattants accusés de chercher à quitter ses rangs.

Selon l'OSDH, les forces kurdes et arabes syriennes, soutenues dans les airs et au sol par des forces américaines, contrôlent désormais 30% de Raqa. Elles peinent jusqu'ici à progresser dans la ville face au déluge de feu des jihadistes.

Raqa est devenue tristement célèbre pour les atrocités commises par les jihadistes et serait un centre pour la planification d'attentats meurtriers à l'étranger.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.