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Syrie: 1ère visite d'Assad dans la province d'Alep depuis le début du conflit


Vendredi 8 juillet 2022 à 18h10

Damas, 8 juil 2022 (AFP) — Le président syrien Bachar al-Assad s'est rendu vendredi, pour la première fois depuis le début du conflit en 2011, dans la province d'Alep, dans le nord du pays, où il a visité l'une des principales centrales thermiques de Syrie, a rapporté la présidence.

La ville Alep, qui était la capitale économique de la Syrie avant 2011, a été le théâtre de combats acharnés entre les forces gouvernementales d'une part et les factions rebelles et le groupe Etat islamique (EI) d'autre part entre 2012 et sa reprise par le régime en 2016.

M. Assad s'est rendu à la centrale électrique d'Alep dans l'est de la province éponyme pour assister "au lancement des travaux" dans une partie de l'usine, selon un message de la présidence syrienne sur Telegram.

"La province d'Alep a davantage souffert que les autres provinces", a indiqué la présidence, citant Bachar al-Assad.

"Et aucune grande ville n'a autant souffert qu'Alep, au niveau de l'eau, de l'électricité, des services, des obus, des destructions et du terrorisme", a-t-il poursuivi.

"Par conséquent, la province et la ville ont le droit d'être les plus grandes bénéficiaires de la réparation de la centrale".

La remise en état totale de cette centrale, l'une des plus importantes du pays, contribuerait à alimenter en électricité Alep et sa banlieue.

M. Assad a également assisté à la réouverture d'une station de pompage d'eau qui avait été complètement détruite en 2012 en raison du conflit, selon la présidence sur Telegram.

Il s'agit de la première visite d'Assad dans la province d'Alep depuis le début du conflit meurtrier qui a fait depuis 2011 environ 500.000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.

La bataille pour le contrôle de la ville d'Alep est considérée comme la victoire la plus importante des forces gouvernementales et le plus grand revers des factions de l'opposition qui contrôlaient les quartiers est de la ville.

Le régime n'a toutefois pas repris l'ensemble de la province, la bande frontalière avec la Turquie étant contrôlée par les Forces démocratiques syriennes, dominées par les Kurdes, d'un côté et les factions syriennes soutenues par Ankara de l'autre.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.