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Syrie: 17 morts dans l'explosion d'une voiture piégée dans une zone sous contrôle turc (ministère)


Mardi 26 novembre 2019 à 21h01

Istanbul, 26 nov 2019 (AFP) — Dix-sept personnes ont été tuées mardi dans l'explosion d'une voiture piégée dans un secteur sous contrôle turc dans le nord-est de la Syrie, a affirmé Ankara, accusant les forces kurdes d'en être responsables.

L'explosion, qui s'est produite dans le village de Tal Halaf à l'ouest de la ville de Ras al-Aïn, a également fait "plus de 20 blessés", a indiqué dans un communiqué le ministère turc de la Défense, imputant cet attentat à la milice kurde des YPG.

"Les groupe terroriste YPG poursuit ses attentats visant les civils. Les tueurs d'enfants ont cette fois fait exploser une voiture piégée dans le village de Tal Halaf à l'ouest de Ras al-Aïn, tuant 17 personnes et blessant plus de 20 autres", a affirmé le ministère turc.

Ras al-Aïn et ses environs sont contrôlés par les supplétifs syriens de la Turquie à la faveur d'une offensive lancée par Ankara dans le nord-est de la Syrie en octobre pour en chasser les YPG.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG, a relevé son bilan à 17 morts, contre 11 un peu plus tôt, des combattants syriens pour la plupart.

La Turquie considère les YPG comme un groupe "terroriste" mais cette milice est soutenue par les pays occidentaux dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

L'offensive menée par Ankara en octobre lui a permis de prendre le contrôle à sa frontière d'une bande de territoire de 120 km de longueur et d'une trentaine de km de profondeur, allant des villes de Tal Abyad à Ras al-Aïn.

Ankara a néanmoins interrompu son opération militaire après avoir conclu deux accords avec Washington et Moscou qui prévoient le retrait des YPG de la plupart de leurs positions frontalières.

A terme, Ankara souhaite établir une "zone de sécurité" dans le nord de la Syrie, avec l'objectif d'y installer une partie des quelque 3,6 millions de Syriens réfugiés en Turquie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.