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Syrie: 14 ramasseurs de truffes tués dans l'explosion d'une mine de l'EI (média d'Etat)


Dimanche 25 février 2024 à 21h40

Damas, 25 fév 2024 (AFP) — Au moins 14 ramasseurs de truffes ont été tués dimanche dans l'explosion d'une mine du groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans une zone désertique du nord de la Syrie, a annoncé l'agence officielle syrienne Sana.

"Quatorze citoyens ont été tués et huit autres blessés lors de l'explosion d'une mine antipersonnel laissée par les terroristes de l'EI alors qu'ils ramassaient des truffes dans le désert de la province de Raqa", ancienne "capitale" du groupe jihadiste, selon l'agence.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie, avait auparavant annoncé un bilan de "13 civils, dont des femmes" tués dans cette explosion.

Le groupe jihadiste, qui a contrôlé de vastes territoires à partir de 2014 en Syrie, a été défait en mars 2019 dans ce pays par une coalition internationale antijihadiste dirigée par les Etats-Unis et alliée aux forces kurdes.

Mais de nombreux combattants jihadistes se sont repliés après dans le désert syrien et de nombreuses mines sont présentes dans la zone.

Le désert syrien est réputé pour produire certaines des meilleures truffes du monde, qui atteignent des prix élevés dans un pays meurtri par plus d'une décennie de guerre et une crise économique écrasante et où leur récolte peut représenter un gagne-pain très intéressant.

Selon l'OSDH, les jihadistes de l'EI s'en prennent souvent à des habitants qui vont chercher des truffes dans des zones reculées. Malgré les fréquentes mises en garde des autorités, cette activité à haut risque se poursuit.

En 2023, plusieurs centaines de personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées en ramassant des truffes des sables revendues à prix d'or, lors d'attaques de combattants de l'EI dans le désert ou dans des explosions de mines, selon un décompte de l'OSDH.

La guerre en Syrie, déclenchée par la répression en 2011 de manifestations prodémocratie, a fait un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le pays.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.