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Syrie: 13 ramasseurs de truffes tués dans l'explosion d'une mine de l'EI


Dimanche 25 février 2024 à 14h24

Beyrouth, 25 fév 2024 (AFP) — Au moins 13 ramasseurs de truffes ont été tués dimanche dans l'explosion d'une mine du groupe jihadiste Etat islamique (EI) dans une zone désertique du nord de la Syrie, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Treize civils, dont des femmes (...), ont été tués par l'explosion d'une mine laissée par le groupe EI alors qu'ils cherchaient des truffes" dans le désert de la province de Raqa, ancienne "capitale" de l'EI, a déclaré l'OSDH, une ONG basée au Royaume-Uni disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Le groupe jihadiste, qui a contrôlé de vastes territoires à partir de 2014 en Syrie, a été défait territorialement en mars 2019 dans ce pays par une coalition internationale antijihadiste dirigée par les Etats-Unis et alliée aux forces kurdes.

Mais de nombreux combattants jihadistes se sont repliés après dans le désert syrien, la badia, et de nombreuses mines terrestres sont présentes dans la zone.

Le désert syrien est réputé pour produire certaines des meilleures truffes du monde, qui atteignent des prix élevés dans un pays meurtri par plus d'une décennie de guerre et une crise économique écrasante et où leur récolte peut représenter un gagne-pain très intéressant.

Selon l'OSDH, les jihadistes de l'EI s'en prennent souvent à des habitants qui vont chercher des truffes dans des zones reculées. Malgré les fréquentes mises en garde des autorités, cette activité à haut risque se poursuit.

En 2023, plusieurs centaines de personnes, pour la plupart des civils, ont été tuées en ramassant des truffes des sables revendues à prix d'or, lors d'attaques de combattants de l'EI dans le désert ou dans des explosions de mines, selon un décompte de l'OSDH.

La guerre en Syrie, déclenchée par la répression en 2011 de manifestations prodémocratie, a fait un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et morcelé le pays.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.