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Syrie: 11 combattants proturcs tués par les forces kurdes, selon Erdogan


Jeudi 7 novembre 2019 à 10h15

Istanbul, 7 nov 2019 (AFP) — Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé jeudi les forces kurdes d'avoir tué 11 combattants syriens soutenus par Ankara, en violation d'accords prévoyants la création d'une "zone de sécurité" dans le nord-est de la Syrie.

"Ce matin, 11 membres de l'Armée nationale syrienne sont tombés en martyrs", a déclaré jeudi M. Erdogan lors d'une conférence de presse, utilisant le nom de supplétifs syriens d'Ankara qui ont participé à l'offensive turque lancée le mois dernier en Syrie.

"Il y a un nombre de morts encore plus grand dans l'autre camp", a affirmé le président turc. "Les terroristes n'arrêtent pas d'attaquer l'Armée nationale syrienne et, bien entendu, l'Armée nationale syrienne riposte", a-t-il ajouté.

"Lorsqu'ils attaquent nos militaires ou l'Armée nationale syrienne, devrions-nous rester silencieux ? Nous devons riposter, et même faire plus que riposter", a-t-il insisté.

M. Erdogan n'a pas précisé où s'étaient déroulés les combats, mais l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, une ONG, a fait état d'affrontements depuis mercredi soir près d'Aïn Issa, localité située à une trentaine de km de la frontière turque, sans donner de bilan.

La Turquie a lancé le mois dernier une offensive dans le nord-est de la Syrie contre la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), qu'elle considère comme "terroriste", mais qui est soutenue par l'Occident dans la lutte antijihadiste.

Cette opération militaire a été suspendue à la faveur de deux accords conclus par Ankara avec Washington et Moscou prévoyant le retrait des YPG de la plupart de leurs positions situées dans une bande de 30 km de profondeur à partir de la frontière turque.

M. Erdogan a une nouvelle fois déploré jeudi le fait que les YPG ne se sont pas, selon lui, retirées de toutes les zones concernées. "Ceux qui nous ont fait ces promesses (...) ne les ont pas encore tenues", a-t-il dit.

M. Erdogan a indiqué qu'il s'entretiendrait avec le président américain Donald Trump de la situation en Syrie lors d'un déplacement à Washington la semaine prochaine, et qu'il ferait également "un point sur la situation" avec son homologue russe Vladimir Poutine.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.