Vendredi 30 decembre 2022 à 09h37
Damas, 30 déc 2022 (AFP) — Dix employés d'un champ pétrolier de l'est de la Syrie ont été tués et deux autres blessés dans une "attaque" contre leur convoi, a rapporté vendredi l'agence de presse officielle Sana.
"Dix travailleurs ont été tués et deux autres blessés dans une attaque terroriste menée contre trois bus transportant les employés du champ de Al-Taym à Deir Ezzor", dans l'est du pays, a indiqué Sana sans plus de précisions sur la nature et l'origine de l'attaque.
Pour l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), "l'attaque a été menée par des cellules affiliées au groupe Etat islamique (EI)" près du champ pétrolifère à l'ouest de Deir Ezzor.
"L'attaque a commencé par la détonation d'engins explosifs au passage des bus, avant que des membres de l'EI ne commencent à tirer sur les véhicules", a déclaré à l'AFP le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane.
L'attaque annoncée ce jour survient alors que les forces kurdes en Syrie ont annoncé jeudi avoir lancé une opération contre l'EI en coopération avec la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, trois jours après une attaque meurtrière dans le nord du pays.
Les combattants kurdes avaient décrété l'état d'urgence lundi à la suite d'une attaque revendiquée par l'EI contre leur quartier général à Raqa qui avait fait six morts dans leurs rangs.
L'organisation jihadiste EI mène périodiquement des attaques contre des bases et des véhicules militaires à travers la Badia, la steppe syrienne qui s'étend des provinces de Homs (centre) jusqu'à Deir Ezzor à la frontière avec l'Irak, une zone dans laquelle les jihadistes se sont retranchés depuis la chute en mars 2019 de leur califat autoproclamé.
La Badia est le théâtre d'affrontements, parfois avec la participation d'avions russes en soutien aux forces gouvernementales visant les positions de l'EI et ses mouvements.
Les attaques de l'EI ciblent aussi bien l'armée syrienne et ses alliés que les forces kurdes, longtemps soutenues par Washington dans leur lutte anti-EI.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.