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Six corps retrouvés près de l'épave d'un avion disparu au Kurdistan irakien


Dimanche 19 février 2006 à 14h43

BOUCHEINE (Irak), 19 fév 2006 (AFP) — Les forces de sécurité kurdes ont retrouvé dimanche six corps près de l'épave d'un avion privé disparu depuis jeudi, à 30 km au nord-est de Soulaimaniyah, au Kurdistan irakien, a indiqué à l'AFP le représentant du gouvernement autonome à Halabja.

"Nous avons retrouvé six corps", a affirmé Chaho Mohammad Saïd, qui se trouve sur le lieu de l'accident.

Dimanche après-midi, après deux jours de recherches dans des conditions météorologiques épouvantables, la sécurité kurde a localisé près du village de Boucheine, dans la région d'Arbad, l'épave du Cessna C501, immatriculé en Allemagne.

"Nous avons retrouvé deux morceaux de l'avion et un sac. Nous continuons nos recherches près du village de Boucheine", avait auparavant annoncé ce responsable.

C'est un berger, Ghaffour Fattah, qui a donné l'alerte après avoir trouvé le premier dimanche vers 10H00 (07H00 GMT) l'épave de l'avion sur le sommet d'une montagne au sud du village de Boucheine. Il a affirmé aux forces de sécurité qu'il faisait paître ses moutons quand il a découvert des morceaux de l'avion et des corps.

Le journaliste de l'AFP qui se trouvait sur place a vu sur la neige des vêtements éparpillés et des morceaux calcinés de l'appareil sur une large étendue. Un cordon de sécurité a été mis en place autour du lieu de l'accident.

L'aéroport de Soulaimaniyah avait perdu le contact avec l'appareil jeudi soir.

"Nous avons perdu le contact radio jeudi à 23H14 (19H14 GMT) avec un avion privé et, depuis, nous sommes sans nouvelles de l'appareil", avait indiqué vendredi à l'AFP le directeur de l'aéroport de Soulaimaniyah, Karaman Ahmad Abdallah.

L'avion avait décollé mardi de Munich (sud de l'Allemagne), selon la préfecture de police de Haute-Bavière. Il avait ensuite fait escale à Bakou et était reparti jeudi pour le nord de l'Irak.

Selon la même source, l'avion transportait cinq salariés allemands d'une société bavaroise, dont le pilote, et un intermédiaire irakien. Ce dernier, un Kurde originaire de la ville pétrolière de Kirkouk, s'appelle Wiria Latif.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.