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Sept personnes présumées proches du PKK interpellées à Bordeaux


Mardi 11 octobre 2011 à 17h14

BORDEAUX, 11 oct 2011 (AFP) — Sept personnes ont été placées en garde à vue après une opération menée mardi par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) dans les milieux kurdes proches du PKK de la ville de Bordeaux, a-t-on appris de source officielle confirmant une information de Sud Ouest.

Ces sept personnes ont interpellées au petit jour à leur domicile dans un quartier populaire du centre de Bordeaux ainsi que lors d'une perquisition menée à la Maison du peuple kurde de la ville.

Selon le journal Sud Ouest, les policiers étaient "à la recherche de documents dans le cadre dune enquête portant sur limpôt révolutionnaire que les membres présumés du PKK prélèveraient illégalement auprès de la communauté kurde bordelaise".

Sud Ouest rappelle par ailleurs qu'en février 2008 trois membres du PKK avaient déjà été arrêtés à Bordeaux dans le cadre d'une enquête sur "lincendie volontaire de deux débits de boissons turcs survenus au printemps 2007".

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) figure sur la liste des mouvements terroristes de bon nombre de pays et de l'UE. Depuis le début de l'été il a intensifié sa lutte contre les forces turques.

La France accueille une importante communauté de Kurdes de Turquie, où sont actifs des militants du PKK.

Ces arrestations surviennent alors que le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, à signé vendredi à Ankara un vaste accord de coopération sécuritaire entre la Turquie et la France visant notamment à lutter contre les membres du PKK.

Cet accord prévoit que les deux pays s'engagent dans une "coopération opérationnelle de lutte contre le terrorisme" permettant aux forces de sécurité turques et françaises de mener une lutte commune sur le terrain, avait indiqué M. Guéant.

Le ministre avait fait part de "la détermination totale, indéfectible (de la France) à lutter aux côtés de la Turquie contre le terrorisme du PKK".

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.