Mercredi 27 novembre 2024 à 21h20
Londres, 27 nov 2024 (AFP) — Sept personnes ont été arrêtées par la police antiterroriste britannique dans le cadre d'une enquête sur le Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK), organisation interdite au Royaume-Uni, a annoncé la police de Londres mercredi.
Deux femmes, âgées de 31 et 59 ans, et quatre hommes de 23, 27, 56 et 62 ans, ont été interpellés à l'aube à différents endroits de la capitale britannique et placés en garde à vue.
Une septième arrestation, celle d'un homme de 31 ans, a été annoncée en fin de journée, et les sept personnes interpellées sont toutes actuellement en garde à vue.
Ces arrestations sont le résultat "d'une enquête et d'une opération de grande envergure portant sur des activités que nous pensons liées au groupe terroriste PKK", a dit Helen Flanagan, commandante à la force antiterroriste de la police de Londres, citée dans un communiqué.
Le PKK, organisation séparatiste kurde, en lutte armée depuis des décennies contre le pouvoir central turc, est classé comme une organisation terroriste par la Turquie ainsi que par les Etats-Unis, l'Union européenne et le Royaume-Uni.
"J'espère que ces arrestations montrent que nous ne tolérerons aucune sorte d'activités terroristes et que nous prendrons des mesures lorsque nous estimons que du mal peut être fait ici au Royaume-Uni ou ailleurs", a-t-elle ajouté.
Des perquisitions ont été menées à huit adresses à Londres, notamment au centre communautaire kurde de Haringey, au nord de la capitale, qui a été fermé et où les recherches se poursuivent.
Des protestations ont eu lieu dans la journée devant ce centre, et quatre personnes ont été arrêtées après des altercations avec la police, sans lien avec l'enquête en cours.
"Nous comprenons que ces arrestations ont suscité une certaine inquiétude" au sein de la communauté kurde au Royaume-Uni, a réagi Helen Flanagan mercredi soir dans un autre communiqué.
"Je tiens à la rassurer sur le fait que notre activité vise à protéger chaque individu contre tout préjudice potentiel, y compris au sein de cette communauté", a-t-elle ajouté mercredi soir.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.