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Séance inaugurale du Parlement irakien le 16 mars (Talabani)


Dimanche 12 mars 2006 à 17h53

BAGDAD, 12 mars 2006 (AFP) — La séance inaugurale du nouveau Parlement irakien aura lieu le 16 mars, a annoncé dimanche le président Jalal Talabani en indiquant que les blocs politiques avaient rejeté la proposition de son rival kurde Massoud Barzani de réunir les forces politiques en conclave dans le nord.

"Un accord est intervenu pour que la première séance du Parlement se tienne le 16 mars", a affirmé aux journalistes le président Talabani.

Dans un communiqué, le Conseil présidentiel, qui regroupe le chef de l'Etat et les deux vice-présidents, a indiqué qu'il avait été décidé d'avancer la date de trois jours pour permettre aux forces de sécurité de se consacrer à la protection des manifestations chiites qui doivent marquer le 40ème jour du deuil chiite de l'Achoura, le 20 mars.

M. Talabani a fait cette annonce à la suite d'une réunion avec les représentants des principales listes au Parlement en présence de l'ambassadeur américain Zalmay Khalilzad.

Interrogé sur l'invitation de Massoud Barzani aux leaders politiques de son pays à se réunir dans le Kurdistan irakien pour accélérer le processus de formation du gouvernement, M. Talabani a répondu: "Tous les blocs l'ont remercié mais ont jugé qu'il était plus approprié de se réunir à Bagdad, notamment en raison des conditions (de sécurité) dans le pays".

"Les discussions qui ont lieu à ce sujet à Bagdad sont dans l'impasse", avait dit M. Barzani, chef de la région autonome du Kurdistan irakien, en demandant aux leaders de "répondre positivement" à son invitation pour "sortir le pays de sa crise".

Il reprenait ainsi l'idée avancée par M. Khalilzad de tenir un conclave des groupes politiques irakiens pour qu'ils établissent une plate-forme politique commune et mettent sur pied un gouvernement d'unité nationale.

Une fois le Premier ministre irakien désigné, l'ambassadeur américain avait proposé d'inviter les leaders des principaux partis politiques à une conférence, à Bagdad ou hors d'Irak, pour accélérer les négociations sur la formation d'un tel gouvernement.

Concernant la réunion proprement dite, le chef de l'Etat irakien a indiqué que les participants avaient discuté "de la constitution du gouvernement de manière générale sans aborder la répartition des ministères ni la question du poste de Premier ministre. L'atmosphère était cordiale et constructive".

Abdel Aziz Hakim, chef du bloc des chiites conservateurs, l'Alliance unifiée irakienne (AUI) qui domine le Parlement, a confirmé ces propos.

"La réunion n'a pas discuté des postes mais les chef des blocs élus au Parlement sont déterminés à résoudre cette crise", a-t-il affirmé.

Les listes kurdes et sunnites avaient demandé à l'AUI de modifier son choix d'Ibrahim Jaafari au poste de Premier ministre.

"Les participants n'ont avancé aucun nom pour les membres du cabinet mais tous les participants ont montré leur accord sur le fait qu'il fallait un consensus sur les postes les plus importants comme l'Intérieur, la Défense, la sécurité nationale ou le chef des services de renseignements", a dit pour sa part l'ambassadeur américain.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.