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Reprise samedi des tractations sur la formation d'un gouvernement


Mercredi 22 mars 2006 à 11h51

BAGDAD, 22 mars 2006 (AFP) — Les tractations sur la formation d'un gouvernement d'union nationale en Irak doivent reprendre samedi après avoir été suspendues pour une semaine, a indiqué mercredi un membre de l'Alliance kurde.

"Les groupes politiques se sont mis d'accord pour reprendre les discussions samedi", a dit Abdel Khalek Zanqana, ajoutant que les débats allaient porter sur les prérogatives du Conseil de sécurité nationale et sur sa présidence.

Les groupes politiques s'étaient mis d'accord la semaine dernière sur le principe de la création d'un tel Conseil, qui sera chargé des questions stratégiques, mais les désaccords persistent sur ses prérogatives.

Outre ces divergences, les groupes politiques doivent également se mettre d'accord sur la présidence de cette instance, selon M. Zanqana.

A propos de la prochaine réunion du Parlement, inauguré officiellement le 16 mars, M. Zanqana a indiqué qu'aucune nouvelle date n'avait encore été fixée.

Un membre du Front de la Concorde (sunnite), Dhafer Al-Ani, a estimé que l'Assemblée "se réunira dès qu'un accord sera obtenu sur le président du Parlement et ses deux adjoints et cela prendra une dizaine de jours" .

Lundi, le négociateur kurde Mahmoud Osmane avait indiqué que le Conseil de sécurité nationale serait composé de 19 membres, ajoutant que les décisions au sein de cette instance seraient prises à la majorité des deux tiers.

Le Conseil doit être formé selon lui de neuf membres de l'Alliance unifiée irakienne (AUI - coalition chiite majoritaire Parlement), quatre de l'Alliance kurde, trois du Front de la Concorde (sunnite), deux de la Liste nationale irakienne de l'ancien Premier ministre Iyad Allaoui et un du groupe de l'homme politique sunnite Saleh Motlaq.

Le président de la République, le Premier ministre, le président du Parlement, avec chacun leur deux adjoints, font partie des 19 membres.

Le Conseil, qui n'est pas prévu par la Constitution, est supposé favoriser la participation de tous, chiites, sunnites et Kurdes, aux prises de décisions et semble remporter l'adhésion des représentants de ces groupes.

Plus de trois mois après les élections législatives du 15 décembre, les partis politiques irakiens ne sont toujours pas parvenus à s'entendre pour choisir un nouveau Premier ministre et former un gouvernement d'union nationale.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.