
Lundi 3 novembre 2025 à 13h41
Souleimaniyeh (Irak), 3 nov 2025 (AFP) — Les vols entre la Turquie et la ville de Souleimaniyeh, dans la région autonome du Kurdistan irakien, ont repris lundi après deux ans et demi d'interdiction par Ankara qui dénonçait une recrudescence des activités du PKK dans la province, a indiqué un responsable aéroportuaire.
"A 1h50 (22h50 GMT), le premier vol Turkish Airlines en provenance de Turquie a atterri à l'aéroport de Souleimaniyeh avec 105 passagers à bord (...) avant de repartir pour Istanbul avec 123 passagers à son bord", a déclaré à l'AFP le porte-parole de l'aéroport, Dana Mohammed.
La Turquie avait annoncé en avril 2023 une interdiction des vols à destination et en provenance de l'aéroport international de Souleimaniyeh, au motif que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme terroriste par Ankara, aurait infiltré l'aéroport et intensifié ses activités dans la province autonome du Kurdistan irakien.
La Turquie est le principal point de transit pour les vols à destination et en provenance de cette ville clé de la région autonome du Kurdistan irakien.
Les vols de lundi marquent "la fin de l'interdiction" sur l'aéroport, a déclaré M. Mohammed, ajoutant que "l'espace aérien turc a été rouvert à partir d'aujourd'hui" aux liaisons entre l'Europe et l'aéroport de Souleimaniyeh.
Turkish Airlines compte assurer quatre vols hebdomadaires vers la ville, tandis que la compagnie aérienne low-cost turque AJet commencerait à proposer des vols à partir de décembre, a-t-il précisé.
Quelques jours après l'annonce de l'interdiction par Ankara, l'Irak avait accusé la Turquie d'avoir mené des frappes près de l'aéroport lors d'une visite des forces américaines aux côtés de Mazloum Abdi, chef des Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes.
La Turquie a affirmé à plusieurs reprises que les Unités de protection du peuple (YPG), principale composante des FDS, étaient liées au PKK.
Le PKK a officiellement renoncé à sa lutte armée contre la Turquie en mai dernier, mettant ainsi fin à quatre décennies de violence, et a commencé le mois dernier à retirer toutes ses forces du territoire turc vers le nord de l'Irak.
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Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.