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Référendum: le patron de l'ONU demande aux Kurdes d'être patients


Dimanche 17 septembre 2017 à 22h54

Nations unies (Etats-Unis), 17 sept 2017 (AFP) — Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a demandé dimanche aux dirigeants à travers l'Irak de traiter "avec patience et retenue" la question d'une indépendance du Kurdistan irakien, pour laquelle un référendum est prévu le 25 septembre.

Pour Antonio Guterres, "une décision unilatérale de tenir un référendum en ce moment amoindrirait les objectifs de vaincre le groupe Etat islamique, de reconstruction des territoires repris et de faciliter le retour sécurisé, volontaire et digne de plus de trois millions de personnes et de personnes déplacées", a rapporté dans un communiqué son porte-parole, Stéphane Dujarric.

"Le secrétaire général demande aux dirigeants à travers l'Irak d'aborder ce sujet avec de la patience et de la retenue", a-t-il ajouté.

Antonio Guterres "respecte la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'unité de l'Irak et considère que toute question entre le gouvernement fédéral et le gouvernement régional du Kurdistan doit être traitée via un dialogue structuré et un compromis constructif", a précisé le porte-parole.

Le président kurde, Massoud Barzani, répète régulièrement qu'il ne renoncera à la consultation du 25 septembre, dont l'annonce a provoqué une levée de boucliers à l'étranger, que dans le cas d'"alternatives" plus intéressantes.

L'ONU a proposé d'aboutir d'ici trois ans à un accord entre le Kurdistan irakien et le gouvernement fédéral à Bagdad sur le statut de la région autonome. Jeudi, l'émissaire des Nations unies en Irak, Jan Kubis, a remis à Massoud Barzani un document proposant des négociations immédiates entre Erbil et Bagdad en échange d'un report de la date du référendum.

Le document évoque "des négociations structurées, soutenues, intensives" et "sans conditions préalables" afin de "définir les futures relations et la coopération entre Bagdad et Erbil". Les deux parties devront aboutir "sous deux à trois ans" à un accord qui pourrait être garanti par l'ONU, précise le document.

Le Parlement kurde irakien, basé à Erbil, a approuvé vendredi la consultation du 25 septembre, qui concerne quelque 5,5 millions de Kurdes irakiens et avait été annoncée en juin par M. Barzani.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.