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Référendum kurde: l'Iran met en garde contre un "chaos" régional


Mardi 26 septembre 2017 à 16h19

Téhéran, 26 sept 2017 (AFP) — Le référendum d'autodétermination tenu lundi au Kurdistan irakien risque de plonger le Moyen-Orient dans le "chaos politique", a estimé mardi un haut responsable iranien cité par l'agence de presse semi-officielle Isna.

"Le résultat de cette manoeuvre (le référendum, NDLR) sera le chaos politique dans la région", a prédit Ali Akbar Velayati, principal conseiller du guide suprême de la République islamique, l'ayatollah Ali Khamenei, en matière d'affaires étrangères.

Selon Isna, M. Velayati a accusé les États-Unis et la Grande-Bretagne, ses ennemis traditionnels, d'avoir "oeuvré en coulisse" en faveur du référendum, en dépit du fait que Washington et Londres ont exprimé leur opposition à cette consultation.

Le conseiller du guide suprême a également accusé Israël, bête noire de l'Iran, et seul pays de la région à avoir exprimé publiquement son soutien au référendum d'avoir oeuvré "en pleine lumière" en sa faveur.

Voisin de l'Irak, l'Iran, qui compte un importante minorité kurde a marqué clairement son opposition à la tenue du référendum.

Avant le vote, Téhéran avait menacé de fermer sa frontière avec la région autonome du Kurdistan irakien et de mettre fin à tous ses accords de sécurité avec elle si celle-ci venait à proclamer son indépendance.

Dimanche, Téhéran a annoncé avoir fermé sa frontière aérienne avec le Kurdistan irakien, jusqu'à nouvel ordre, "à la demande" du gouvernement de Bagdad.

Mardi, la télévision publique iranienne, a fait état --fait rare-- de "rassemblements pacifiques" de Kurdes dans le nord-ouest de l'Iran, frontalier de l'Irak, en soutien au référendum chez leurs voisins, sans préciser s'ils avaient eu lieu lundi ou mardi.

Organisé lundi dans le nord de l'Irak, contre l'avis du gouvernement de Bagdad, le référendum sur l'indépendance du Kurdistan irakien a enregistré une participation de plus de 72%, selon les autorités locales. Le résultat du vote n'était pas encore connu mardi en fin d'après-midi.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.