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Référendum au Kurdistan irakien: Israël rejette les accusations d'Erdogan


Dimanche 1 octobre 2017 à 13h22

Jérusalem, 1 oct 2017 (AFP) — Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rejeté dimanche les accusations du président turc Recep Tayyip Erdogan qui avait suggéré un rôle des renseignements israéliens dans l'organisation du référendum controversé sur l'indépendance du Kurdistan irakien.

S'exprimant à l'ouverture de la réunion hebdomadaire du gouvernement, M. Netanyahu a démenti toute implication des services de renseignement de son pays dans le référendum du Kurdistan irakien tout en réitérant sa "sympathie" pour le peuple kurde.

M. Erdogan avait suggéré samedi que le Mossad israélien avait joué un rôle dans le référendum qui s'est tenu le 25 septembre dans la région autonome du Kurdistan.

Critiquant le fait que des Kurdes irakiens aient célébré le référendum avec des drapeaux israéliens à la main, M. Erdogan a déclaré: "Cela montre une chose: cette administration a une histoire commune avec le Mossad, ils avancent main dans la main".

M. Netanyahu a souligné le soutien de la Turquie au mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza et considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

"Je peux comprendre pourquoi ceux qui soutiennent le Hamas veulent voir le Mossad partout où ça ne marche pas pour eux", a déclaré M. Netanyahu, selon un communiqué de ses services.

"Mais Israël n'a eu aucun rôle dans le référendum au Kurdistan, mise à part la sympathie naturelle, profonde et datant de nombreuses années du peuple juif à l'égard du peuple kurde et de ses aspirations", a-t-il ajouté.

Alors que ce scrutin a été largement décrié à l'international, Israël est le seul pays à s'être prononcé publiquement pour un Etat kurde indépendant.

Le "oui" à l'indépendance a remporté une majorité massive lors du vote de lundi, initié par le président de la région autonome du Kurdistan, Massoud Barzani.

Mais Ankara, important partenaire commercial d'Erbil, est fermement opposé à la création d'un Etat kurde à sa frontière, craignant que cela ne galvanise les séparatistes kurdes qui mènent une rébellion sanglante dans le sud-est de son territoire.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.