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Raids aériens turcs contre des positions du PKK dans le nord irakien (responsable)


Vendredi 26 septembre 2008 à 09h45

SOULEIMANIYEH (Irak), 26 sept 2008 (AFP) — Des avions militaires turcs ont lancé plusieurs raids contre des positions des rebelles kurdes du parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak, a indiqué vendredi à l'AFP un responsable local.

Les bombardements ont visé jeudi soir les positions du PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, à Zarawah et Senkser près de la chaîne montagneuse de Qandil, le long de la frontière avec la Turquie et l'Iran, a précisé un responsable kurde irakien de la localité de Zarawah, Azad Wasso.

"L'aviation turque a bombardé plusieurs secteurs de Zarawah et de Senkser", a-t-il dit, soulignant que le bombardement avait duré plusieurs heures.

Le porte-parole du PKK, Ahmed Danis, a confirmé à l'AFP les raids qui ont fait selon lui un blessé parmi les rebelles. "Nous savions qu'ils planifiaient une attaque", a-t-il ajouté.

La semaine dernière, le gouvernement turc a indiqué qu'il allait demander au Parlement une prolongation d'un an d'une autorisation pour mener des incursions contre les bases du PKK dont des milliers de membres sont retranchés dans le Kurdistan irakien (nord).

Le Parlement turc avait adopté le 17 octobre 2007 un texte autorisant pour un an le gouvernement turc à mener, si nécessaire, des incursions militaires dans le nord irakien. Depuis, la Turquie y a mené de nombreux raids aériens ainsi qu'une opération terrestre. Les Etats-Unis assistent Ankara en lui fournissant en temps réel des informations sur les mouvements du PKK.

L'Assemblée nationale turque, actuellement en vacances, doit s'ouvrir le 1er octobre et son feu vert est acquis.

Le PKK se bat depuis 1984 pour l'autonomie du sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes. Selon un récent bilan fourni par le nouveau chef d'état-major turc, le général Ilker Basbug, le conflit a fait 32.000 morts dans les rangs du PKK et près de 6.500 dans ceux des forces de sécurité (armée et police). Quelque 5.500 civils ont également perdu la vie dans le conflit.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.