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Quatre commandants du PKK tués dans un règlement de comptes en Irak (presse)


Samedi 28 juillet 2007 à 10h03

ANKARA, 28 juil 2007 (AFP) — Quatre commandants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatistes kurdes de Turquie) ont été tués dans un attentat-suicide dans un camp du nord de l'Irak, selon la presse turque de samedi qui évoque un règlement de comptes au sein de l'organisation clandestine.

L'incident s'est produit la semaine dernière dans une base arrière du PKK située sur le mont Qandil, près de la frontière avec l'Iran et la Turquie, écrivent les grands journaux Hürriyet et Sabah.

Un membre du PKK a fait sauter sa ceinture remplie d'explosifs pendant une réunion de cadres du parti, trouvant la mort en même temps que quatre commandants.

Riza Altun, considéré comme l'un des fondateurs du PKK et son "trésorier", devait figurer parmi les personnes présentes au moment de l'explosion et son sort est inconnu, affirment les journaux.

Le PKK, qualifié de terroriste par l'Union européenne, par les Etats-Unis et par la Turquie, a démenti ces informations dans des déclarations qu'a reproduites l'agence pro-kurde Firat, dont le siège est en Europe.

Altun avait été mis en examen en février en France pour des activités terroristes présumées et placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction de quitter la région parisienne. Il s'est rendu ensuite en Autriche où les autorités l'on laissé partir vers le nord de l'Irak malgré un mandat d'arrêt international à son encontre.

La semaine dernière, le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül avait fustigé l'Autriche pour avoir laissé filer Altun en Irak, parlant de "grosse erreur, aberrante et inacceptable".

La Turquie ne supporte plus que les rebelles du PKK continuent à bénéficier d'un sanctuaire dans les zones kurdes du nord de l'Irak et menace d'intervenir militairement.

Plus de 37.000 personnes ont trouvé la mort depuis que le PKK a pris les armes en 1984 avec pour objectif l'indépendance de l'est et du sud-est de la Turquie, dont la population est en majorité kurde.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.