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Premier décès dû au virus H5N1 de la grippe aviaire en Irak (ministre)


Lundi 30 janvier 2006 à 12h00

SOULAIMANIYAH (Irak), 30 jan 2006 (AFP) — Le ministre irakien de la Santé, Abdel Moutaleb Mohammed Ali, a annoncé lundi un premier décès dû au virus H5N1 de la grippe aviaire en Irak, dans une déclaration à la presse à Soulaimaniyah, à 330 km au nord de Bagdad.

"L'adolescente Chanjin Abdelkader, originaire de la région kurde de Rania (frontalière de la Turquie), décédée le 17 janvier, est morte du virus H5N1" de la grippe aviaire, a affirmé le ministre, qui s'est rendu au Kurdistan pour rencontrer les responsables de l'hôpital de Soulaimaniyah et les autorités de santé kurdes.

L'adolescente kurde irakienne souffrait d'une infection pulmonaire.

Cinq jours après sa mort, Mohammed Khouchanou, responsable de la Santé pour la province kurde irakienne, avait indiqué que les résultats des analyses effectuées dans un laboratoire de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) à Amman, en Jordanie, montraient que l'adolescente n'était pas morte du virus H5N1 de la grippe aviaire.

"Les quatre membres de la famille de Chanjin Abdelkader sont en bonne santé", avait-il souligné.

Son oncle, Hamma Sour Abdallah, originaire de la même région, est mort le 27 janvier à l'hôpital de Soulaimaniyah, après avoir souffert pendant quelques jours d'une infection pulmonaire. Des échantillons de tissus ont été envoyés au laboratoire d'Amman, pour analyse.

Les autorités de Soulaimaniyah et des deux autres provinces kurdes d'Erbil et de Dohouk, limitrophes de la Turquie, ont multiplié les mesures de prévention pour tenter d'empêcher que la maladie ne se déclare dans leur région.

Elles ont interdit la vente de volailles vivantes et installé des postes de décontamination de véhicules arrivant de Turquie. Les importations de volailles de ce pays ont été arrêtées et une campagne d'information lancée dans les médias à l'intention de la population.

Cette souche mortelle de la grippe aviaire a fait au moins quatre morts en Turquie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.