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Pour Washington, les exécutions en Iran montrent que le régime a "peur de son propre peuple"


Lundi 12 decembre 2022 à 21h52

Washington, 12 déc 2022 (AFP) — Les Etats-Unis ont dénoncé lundi la deuxième exécution en Iran d'un manifestant arrêté lors des protestations qui secouent le pays depuis trois mois, estimant que ces peines capitales montraient que le régime de la République islamique craignait sa population.

"Ces peines sévères, et maintenant la première exécution en public (liée aux manifestations NDLR), sont conçues pour intimider le peuple d'Iran. Elles sont conçues pour réduire l'opposition au silence et montrent simplement à quel point les dirigeants iraniens ont en fait peur de leur propre peuple", a affirmé à des journalistes le porte-parole du département d'Etat Ned Price.

Majidreza Rahnavard, âgé de 23 ans, avait été condamné à mort pour avoir tué à l'arme blanche deux membres des forces de sécurité et blessé quatre personnes, selon Mizan online, l'agence de l'Autorité judiciaire. Il a été pendu en public à Machhad, dans le nord-est de l'Iran.

Il s'agit de la deuxième exécution liée à la contestation déclenchée par la mort de la jeune Kurde iranienne Mahsa Amini le 16 septembre, mais la première en public, après la pendaison le 8 décembre de Mohsen Shekari, 23 ans lui aussi, reconnu coupable d'avoir attaqué et blessé un paramilitaire.

De son côté, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a jugé "particulièrement cruelles" les circonstances entourant l'exécution de M. Rahnavard et appelé à ce que les autorités iraniennes cessent l'application de la peine capitale, a indiqué son porte-parole lors d'un point de presse.

Ces exécutions ont suscité une vague d'indignation à travers le monde.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.