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Pour le chef du Hezbollah, la mort d'Amini en Iran est un "vague incident"


Samedi 1 octobre 2022 à 18h49

Beyrouth, 1 oct 2022 (AFP) — Le chef du mouvement armé chiite libanais Hezbollah a qualifié samedi de "vague incident" la mort de Mahsa Amini, dont le décès après son interpellation par la police des moeurs à Téhéran a déclenché des manifestations quotidiennes à travers l'Iran.

Ce mouvement de contestation, le plus important depuis 2019, a débuté le 16 septembre, date à laquelle la jeune femme kurde de 22 ans est décédée, trois jours après son arrestation pour infraction au code vestimentaire strict de l'Iran qui oblige notamment les femmes à porter le voile islamique.

Dans un discours télévisé diffusé samedi, Hassan Nasrallah a qualifié le décès de Mahsa Amini de "vague incident", dont les détails ne sont toujours pas clairs.

"L'Iran est pris pour cible et chaque incident est exploité (...) et sert d'incitation" contre le régime, a affirmé le chef du Hezbollah, un proche allié de l'Iran, qui a une influence prépondérante au Liban.

"L'Iran est plus fort que jamais et ne sera pas affecté" par ce mouvement de contestation, a ajouté Hassan Nasrallah.

Depuis le 16 septembre, la répression des manifestations a fait près de 60 morts, selon les autorités, tandis que l'ONG Iran Human Rights, basée à Oslo, a fait état d'au moins 83 morts.

Les autorités iraniennes, qui démentent toute implication des forces de l'ordre dans la mort de Mahsa Amini, ont fait arrêter des centaines de manifestants, qualifiés d'"émeutiers".

Samedi, des manifestations ont été organisées dans plusieurs universités en Iran, notamment à Téhéran, dans la ville sainte de Machhad (nord-est), la deuxième ville du pays, et à Karaj, à l'ouest de la capitale.

Ce mouvement est le plus important depuis les manifestations de novembre 2019, provoquées par la hausse des prix de l'essence, qui avaient été sévèrement réprimées.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.