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Plus de 20 tonnes de marijuana du PKK saisies en Turquie


Samedi 15 decembre 2012 à 16h04

DIYARBAKIR (Turquie), 15 déc 2012 (AFP) — L'armée turque a saisi plus de vingt tonnes de marijuana, d'une valeur marchande de 17 millions d'euros, dans une cache du PKK, a annoncé samedi le gouverneur de la province de Diyarbakir qui a estimé que cette prise était un des plus importants succès des autorités pour assécher les revenus de l'organisation séparatiste.

"Nous avons découvert 21 tonnes de marijuana ainsi que plusieurs cellules remplies de munitions et d'explosifs", a déclaré le gouverneur de cette province du sud-est de la Turquie, Mustafa Toprak.

L'opération, menée jeudi par des centaines de membres des forces spéciales soutenus par des hélicoptères, a duré deux jours et s'est étendue à quatre villages habités en majorité par des Kurdes.

"Cette opération a porté un coup très dur aux revenus des terroristes", a souligné M. Toprak faisant allusion au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK - interdit) dont la plus grande partie de revenus serait générée par le trafic de la drogue.

Ankara annonce souvent que son armée a saisi des quantités plus ou moins importantes de drogue destinée à l'Europe à sa frontière avec l'Iran ou la Syrie.

En octobre, des sacs de marijuana d'une valeur marchande estimée à 1,5 million d'euros ont été saisis dans la province de Van (est).

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et par plusieurs pays occidentaux, dément son implication dans le trafic de drogue.

Plusieurs chefs du PKK sont suspectés par les Etats-Unis d'être des trafiquants. Leurs avoirs dans ce pays sont gelés et ils n'ont pas le droit d'y avoir une activité professionnelle.

Cette année a vu une recrudescence des saisies de drogue par les autorités turques de même qu'une escalade dans les affrontements entre le PKK et les forces turques.

Le conflit qui oppose depuis 1984 les rebelles kurdes aux autorités turques a fait près de 45.000 morts.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.