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Plus de 150 rebelles kurdes tués dans des raids en Irak (armée turque)


Samedi 3 mai 2008 à 20h22

ANKARA, 3 mai 2008 (AFP) — Plus de 150 rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, séparatiste) ont été tués dans des raids aériens menés jeudi et vendredi dans le nord de l'Irak, a annoncé samedi l'armée turque.

"Selon les premières estimations, cette opération a permis de neutraliser plus de 150 terroristes", souligne un communiqué publié sur le site internet de l'état-major des armées.

Le document souligne que des commandants du PKK pourraient figurer parmi les personnes tuées et que l'offensive aérienne turque a provoqué un "grand mouvement de panique parmi les membres" du PKK.

Un total de 43 objectifs, comprenant des abris et un centre de communications du PKK, ont été détruits par les bombardements menés dans la région montagneuse de Qandil, qui ont débuté jeudi en fin de soirée et se sont poursuivis pendant la nuit de jeudi à vendredi, avait précisé vendredi soir un précédent communiqué de l'armée.

De son côté, comme il en est le cas à chaque fois que l'armée turque pillone ses positions, le PKK a démenti le bilan de l'état-major. "Six combattants du Pejak (une organisation séparatiste kurde d'Iran, proche du PKK) ont été tués dans l'attaque de jeudi et de vendredi sur le mont Qandil", a affirmé à l'AFP, un porte-parole Ahmet Danis qui était interrogé à Souleimaniyeh (nord de l'Irak).

Il a accusé le gouvernement turc de mener une guerre psychologique contre le PKK et le peuple kurde et les médias turcs d'"exagérer" le chiffres des morts.

La région des monts Qandil est une zone difficile d'accès située aux confins de l'Irak, de l'Iran et de la Turquie. Elle sert de repaire aux rebelles séparatistes kurdes.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, se bat depuis 1984 pour l'autonomie du sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes. Le conflit a fait plus de 37.000 morts.

Depuis décembre, l'armée turque a bombardé douze fois les positions du PKK dans le nord de l'Irak. Elle a effectué des raids aériens ainsi qu'une opération terrestre d'une semaine en février dans cette région où sont retranchés, selon Ankara, plus de 2.000 rebelles kurdes.

Le gouvernement turc dispose d'une autorisation d'un an du Parlement, qui expire en octobre, pour mener des opérations militaires transfrontalières contre le PKK.

Depuis le début des actions d'Ankara contre le PKK en Irak, les Etats-Unis, allié de la Turquie au sein de l'Otan, l'assistent en lui fournissant en temps réel des informations sur les mouvements des rebelles kurdes en territoire irakien.

La Maison Blanche a approuvé vendredi le nouveau raid turc. "Il y a des opérations en cours contre le PKK, une organisation terroriste. Les Etats-Unis, l'Irak et la Turquie sont tous trois engagés pour s'occuper de ce problème", a déclaré un porte-parole de la Maison Blanche, Gordon Johndroe.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.