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PKK: le Premier ministre kurde irakien minimise les différends avec Ankara


Mardi 7 août 2007 à 17h13

ERBIL (Irak), 7 août 2007 (AFP) — Le Premier ministre de la région kurde autonome d'Irak, Nechirvan Barzani, a minimisé mardi les différends avec Ankara, qui accuse les autorités régionales du nord de l'Irak d'offrir un sanctuaire aux rebelles kurdes de Turquie.

Les troupes turques se trouvent dans l'enclave kurde-irakienne avec le consentement des autorités locales, a déclaré M. Barzani lors d'une conférence de presse dans la capitale régionale, Erbil.

Il a également assuré de son soutien le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki, qui s'est rendu mardi en visite officielle en Turquie pour discuter de la question.

L'armée turque maintient environ 1.500 soldats sur plusieurs kilomètres à l'intérieur du Kurdistan irakien pour empêcher le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) de pénétrer en Turquie.

Ankara estime que des milliers de rebelles du PKK, tolérés ou soutenus, selon elle, par les kurdes d'Irak, utilisent le nord de ce pays comme base arrière pour lancer des opérations dans le sud-est de la Turquie, où la population est en majorité kurde.

M. Barzani a exhorté tous les dirigeants politiques kurdes à discuter avec la Turquie afin de mettre un terme à ce différend sur le PKK.

"Nous espérons que la visite (de M. al-Maliki) sera un début pour résoudre tous les problèmes. Nous sommes prêts à discuter avec la Turquie n'importe quand", a-t-il ajouté.

Plus de 37.000 personnes ont trouvé la mort depuis que le PKK a pris les armes en 1984 avec pour objectif l'indépendance de l'est et du sud-est de la Turquie. Et les attaques ont augmenté depuis le début de l'année.

L'armée turque demande depuis avril une autorisation politique pour lancer une opération transfrontalière afin de les neutraliser, mais le gouvernement a pour l'instant privilégié la diplomatie sans exclure totalement l'option militaire.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.