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PKK: la police turque réprime le mouvement kurde, près de 150 arrestations


Mardi 4 octobre 2011 à 18h32

ISTANBUL, 4 oct 2011 (AFP) — La police turque a arrêté mardi près de 150 personnes soupçonnées de liens avec les rebelles kurdes dans différentes provinces du pays, ont annoncé les médias.

Dans plusieurs quartiers d'Istanbul, 90 personnes ont été arrêtées tôt mardi matin, selon l'agence de presse Anatolie.

Elles sont soupçonnées de liens avec le KCK (l'Union des communautés du Kurdistan), une association considérée comme la branche urbaine du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), le mouvement armé en lutte contre l'autorité centrale en Turquie.

De nombreux militants du principal parti pro-kurde de Turquie, le Parti pour une société démocratique (BDP), figurent parmi les gens arrêtés à travers la Turquie.

La police dispose légalement de quatre jours pour interroger ses suspects, dont la plupart devraient être déférés devant un tribunal.

A Diyarbakir, la plus grande ville du sud-est, peuplé en majorité de Kurdes, 31 arrestations ont été opérées, et 20 à Gaziantep, dans la même région, selon la chaîne de télévision NTV.

Plus de 2.500 Turcs d'origine kurde, dont cinq parlementaires, sont actuellement emprisonnés, accusés de liens avec la rébellion, qui a considérablement augmenté ses attaques contre les forces de sécurité ces derniers mois.

Selon les autorités turques, le KCK a été créé en 2005 par le PKK avec pour objectif la création d'un système politique kurde.

Cent cinquante militants et responsables politiques kurdes sont actuellement jugés à Diyarbakir où un vaste tribunal a été spécialement construit pour l'occasion. Des procès similaires se tiennent dans d'autres villes du pays.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par Ankara, a pris les armes en 1984 pour la défense des droits des Kurdes, qui représentent environ 15 millions des 73 millions d'habitants de la Turquie.

Le conflit a fait au moins 45.000 morts, selon les données officielles.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.