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PKK: cinq personnes mises en examen et écrouées pour financement de terrorisme


Jeudi 9 juin 2011 à 12h49

PARIS, 9 juin 2011 (AFP) — Cinq personnes d'origine kurde, dont trois cadres du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), interpellées samedi en région parisienne, ont été mises en examen notamment pour financement de terrorisme et écrouées, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Des affrontements avaient éclaté samedi entre manifestants et forces de l'ordre à Evry et Arnouville (Val-d'Oise), après la perquisition d'un centre culturel kurde et l'interpellation de plusieurs membres de cette communauté.

Sept personnes ont été mises en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme et, pour l'une d'entre elles, tentative d'extorsion et violences volontaires, a-t-on indiqué de source judiciaire.

Cinq de ces personnes ont été incarcérées, a-t-on précisé.

Des manifestations ont eu lieu samedi et dimanche pour demander la libération de ces Kurdes, auxquelles ont participé le député-maire (PS) de Sarcelles (Val-d'Oise), François Pupponi, et le maire (PS) de Villiers-le-Bel, Didier Vaillant.

Le ministère de l'Intérieur avait assuré samedi que trois cadres importants du PKK en France figuraient parmi les personnes interpellées.

A l'origine de la procédure figurent "des plaintes pour extorsion de fonds qui devaient servir au financement d'activité terroristes menées par le PKK" qui avait déclenché l'ouverture d'une enquête préliminaire, selon le ministère.

Le PKK a décrété un cessez-le-feu unilatéral en août 2010. Il a menacé en mars d'y mettre fin, déplorant l'échec du gouvernement à dialoguer avec les Kurdes, alors que doivent avoir lieu le 12 juin des élections législatives.

Le conflit kurde en Turquie a fait plus de 45.000 morts depuis le début de l'insurrection du PKK, en 1984, selon l'armée.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.