Mardi 12 février 2013 à 22h19
BORDEAUX, 12 fév 2013 (AFP) — Seize Kurdes, interpellés à Bordeaux et Toulouse dans le cadre d'une enquête antiterroriste sur des tentatives d'extorsion de fonds pour le financement du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), étaient toujours en garde à vue mardi soir à Bordeaux, a-t-on appris mardi de source proche du dossier.
"Ces interpellations sont intervenues dans les milieux kurdes du PKK", a déclaré cette source à l'AFP.
L'enquête est menée par la Direction interrégionale de la police judiciaire (DIPJ) de Bordeaux et la Sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire.
Au cours de ces gardes à vue, d'une durée maximum de 96 heures en matière de terrorisme, ces personnes pourraient être transférées à Paris, selon cette même source, qui a précisé que divers éléments potentiellement intéressants comme de l'argent, de la documentation qui reste à exploiter, et une arme, avaient été découverts.
Les enquêteurs français, a-t-on ajouté, sont en liaison avec d'autres pays comme l'Espagne dans cette affaire.
Une source judiciaire a précisé que l'enquête s'inscrivait dans le cadre d'une enquête préliminaire du parquet antiterroriste de Paris, ouverte en mars 2012.
Le PKK est considéré comme un mouvement terroriste par la Turquie, l'Union européenne et les Etats-Unis. En 1984, il a déclenché une rébellion sécessionniste dans le sud-est de la Turquie, région pauvre et sous-développée, peuplée majoritairement de Kurdes.
Le conflit a fait plus de 45.000 morts depuis cette date, selon l'armée.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.