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Pétrole: le norvégien DNO autorisé à reprendre ses activités en Irak


Mardi 6 octobre 2009 à 09h39

OSLO, 6 oct 2009 (AFP) — Le groupe pétrolier norvégien DNO International, un des premiers étrangers autorisés à opérer en Irak après la chute de Saddam Hussein, a annoncé mardi la reprise des ses activités dans le Kurdistan irakien suspendues il y a deux semaines par le gouvernement régional kurde.

L'annonce a dopé le cours de l'action DNO qui s'adjugeait 29,5% vers 07H30 GMT à la Bourse d'Oslo, une demi-heure après l'ouverture. Le groupe avait perdu près de la moitié de sa capitalisation boursière fin septembre après la révélation de ses déboires en Irak.

Fâché par des conjectures dans les médias norvégiens après que la Bourse d'Oslo eut révélé son rôle dans une transaction controversée, le gouvernement kurde avait décidé le 21 septembre de suspendre temporairement les activités locales de DNO, lui donnant jusqu'à six semaines pour redorer sa réputation.

Faute de quoi, le groupe risquait d'être privé définitivement de sa part dans le champ Tawke, son principal actif.

"Nous nous rendons compte maintenant que vos désaccords internes, infortunés, avec (la Bourse d'Oslo, ndlr) ont été exploités par les médias au-delà du contrôle de DNO", écrit le ministre kurde des Ressources naturelles, Achti Hawrami, dans une lettre publiée sur le site de DNO.

"Nous avons décidé que la suspension de vos activités au Kurdistan n'a plus lieu d'être et que tous les droits de DNO doivent être rétablis avec effet immédiat. DNO peut renouer avec son rôle antérieur d'opérateur sans aucune restriction", ajoute la lettre.

Le champ Tawke produit près de 50.000 barils de pétrole par jour.

Au coeur du problème figurait la vente par DNO en octobre 2008 de 4,8% de son capital à M. Hawrami, dont le nom n'avait alors pas été révélé.

L'action DNO s'est ensuite fortement appréciée, grâce notamment à des décisions prises par le même M. Hawrami.

Selon le journal norvégien Dagens Naeringsliv qui a appris l'implication de M. Hawrami grâce à la Bourse d'Oslo, l'opération a pu permettre au gouvernement kurde d'empocher une belle plus-value lors de la revente des titres cette année.

Le gouvernement kurde affirme quant à lui n'avoir tiré aucun bénéfice de la transaction, disant avoir simplement joué les intermédiaires en achetant les les actions DNO au nom du groupe turc Genel Enerji, également présent au Kurdistan.

Mardi, DNO a précisé qu'il se concentrerait dans un premier temps sur les ventes de brut sur le marché local, où les prix sont très inférieurs au cours mondial.

En juin, DNO avait été autorisé à commencer à exporter le brut kurde mais n'a toujours pas été payé faute d'un accord entre le gouvernement kurde et le gouvernement central de Bagdad sur les modalités de paiement.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.