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Pétrole: Gazprom sommé de choisir entre le Kurdistan et l'est de l'Irak


Vendredi 9 novembre 2012 à 12h41

BAGDAD, 9 nov 2012 (AFP) — Le gouvernement irakien a sommé la compagnie pétrolière russe Gazprom de choisir entre le contrat passé avec lui sur l'exploitation d'un champ pétrolier de l'est de l'Irak et son engagement avec la région du Kurdistan, en querelle avec Bagdad sur plusieurs dossiers.

"Nous avons demandé à Gazprom de dire au gouvernement irakien s'il préférait annuler ses contrats avec le Kurdistan ou bien quitter (le champ pétrolier) de Badra", situé au sud-est de la capitale irakienne, a expliqué à l'AFP Fayçal Abdullah, porte-parole du vice-Premier ministre chargé de l'Energie, Hussein Chahristani.

Gazprom avait remporté avec d'autres compagnies l'exploitation du champ de Badra lors d'enchères en décembre 2009. Mais en août dernier, le groupe avait signé deux contrats d'exploration et de production avec la région autonome du Kurdistan irakien.

Qualifiant ces derniers contrats d'"illégaux", M. Abdullah a réitéré la position du gouvernement fédéral, selon laquelle tout contrat portant sur l'exploitation des ressources énergétiques de l'Irak doit avant tout être approuvé par Bagdad.

Le gouvernement irakien est en effet furieux de voir nombre de compagnies pétrolières étrangères faire affaires directement avec la région autonome du Kurdistan sans solliciter son accord.

Mercredi, l'américain ExxonMobil a répondu à un ultimatum semblable posé par Bagdad en disant préférer un contrat signé avec le Kurdistan à l'exploitation d'un champ pétrolier du sud de l'Irak.

L'exploitation des hydrocarbures est le principal enjeu des relations houleuses qu'entretiennent Erbil et Bagdad. Le Kurdistan jouit d'une grande autonomie par rapport au reste du pays et gère sa propre administration.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.