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Pas d'incursion turque au Kurdistan irakien (gardes-frontières et PKK)


Mardi 25 octobre 2011 à 10h08

erbil (Irak), 25 oct 2011 (AFP) — Les forces turques n'ont pas pénétré sur le sol irakien, ont affirmé mardi un responsable irakien des gardes-frontières et un porte-parole du PKK, alors que des sources sécuritaires turques ont affirmé l'inverse lundi soir.

"Il n'y a pas d'incursion turque de soldats ou de forces turques sur le sol irakien", a déclaré à l'AFP le colonel Hussein Tamer, commandant des gardes-frontières de la province de Dohouk, à l'extrême nord de l'Irak.

Lundi soir, des sources sécuritaires turques avaient affirmé à Diyarbakir que des unités de l'armée turque avaient pénétré ce même jour dans le nord de l'Irak pour se diriger vers des camps des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Une vingtaine de chars et une trentaine de camions militaires sont entrés en Irak à partir du village de Siyahkaya et se dirigeaient vers les bases des séparatistes kurdes de Turquie situées dans la vallée d'Haftanin, selon ces sources.

Un porte-parole du PKK, Ahmed Denis, a démenti toute incursion. "Les forces turques n'ont pas pénétré le territoire du Kurdistan", a-t-il dit à l'AFP, dénonçant "une guerre médiatique contre nous" de la part des médias turcs.

"Leur objectif est de dissimuler les échecs militaires subis du fait des combattants du PKK ces derniers jours. Nous appelons les Kurdes à ne pas croire ces rumeurs lancées par les médias turcs", a-t-il dit.

L'offensive turque à la frontière turco-irakienne a commencé la semaine dernière suite à des attaques multiples menées par plus de 200 rebelles mardi soir contre des postes militaires, qui ont coûté la vie à 24 militaires turcs et en ont blessé 18. Il s'agit des plus lourdes pertes de l'armée turque depuis 1993 dans sa lutte contre les séparatistes kurdes.

Environ 10.000 hommes sont engagés dans l'opération actuelle de l'armée des deux côtés de la frontière turco-irakienne, selon les sources sécuritaires turques.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.