Page Précédente

Ouverture du Prix Bayeux des correspondants de guerre


Lundi 4 octobre 2021 à 12h34

Bayeux (France), 4 oct 2021 (AFP) — Le 28e Prix Bayeux des correspondants de guerre a débuté lundi avec l'ouverture de plusieurs expositions, sur l'entraide entre juifs et musulmans à Sarajevo, la répression en Birmanie ou les combattantes kurdes.

De l'Iran au Pakistan en passant par le Soudan, 25 photos grands formats signées par le président du jury Manoocher Deghati témoignent en outre, dans les rues paisibles et commerçantes de Bayeux, de combats pour la démocratie, comme de l'immense pauvreté qui sévit sur la planète.

Du travail des enfants non loin des déchets toxiques des tanneries de Dacca, aux tout jeunes Ougandais qui se cachent pour ne pas être enrôlés comme soldats, le grand reporter franco-iranien met dans cette exposition titrée "Eyewitnessed" l'accent sur l'innocence bafouée de la jeunesse.

Dans la chapelle de la tapisserie de Bayeux, "Myanmar Printemps 2021" montre la répression sanglante des jeunes manifestants birmans après le coup d'Etat militaire. Les photos sont signées par douze jeunes photojournalistes anonymes.

Non loin de là, "Des traces d'humanité" apaise en expliquant comment à Sarajevo la fraternité entre voisins juifs et musulmans a résisté à l'Holocauste comme à quatre ans d'un siège de la ville par l'armée serbe qui a fait près de 12.000 morts. L'exposition est signée Rémy Ourdan, reporter au journal Le Monde, et Damir Sagolj, photographe et enseignant qui est né et réside à Sarajevo.

Autre exposition ouverte lundi à Bayeux, "S'élever au milieu des ruines, danser entre les balles", de Maryam Ashrafi, évoque notamment la transformation de la condition des femmes apportée par le mouvement kurde lors de la guerre civile syrienne.

A partir de mardi une cinquième exposition sera proposée à Bayeux: "Seven grams" de Karim Ben Khelifa sur le coût humain des smartphones, via notamment, là encore, le travail des enfants.

La semaine sera également marquée par plusieurs soirées-débats, des projections et par le dévoilement, jeudi, d'une stèle portant le nom de journalistes tués dans l'exercice de leur métier.

Les organisateurs (la ville de Bayeux, le département du Calvados et la région Normandie) tablent sur la présence d'environ 300 reporters, contre 200 l'an passé en raison du Covid-19, et près de 400 les années précédentes.

Côté compétition, cinquante reportages ont été pré-sélectionnés sur les 350 reçus. Beaucoup portent sur Gaza. Plusieurs sont en immersion avec les talibans, avant leur conquête de Kaboul puisque les reportages en compétition ont été réalisés avant le 1er juin.

Les Prix seront remis samedi. Le jury de Manoocher Deghati décernera sept prix, de 3.000 à 7.000 euros.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.