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Otan: une majorité de Finlandais ne veulent pas attendre la Suède pour l'adhésion


Jeudi 2 février 2023 à 11h58

Helsinki, 2 fév 2023 (AFP) — Une majorité de Finlandais sont favorables à ce que leur pays entre dans l'Otan sans attendre la Suède, bloquée sine die par la Turquie, selon un sondage publié jeudi.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a suggéré dimanche pour la première fois que le Parlement turc pourrait ratifier l'adhésion de la Finlande sans celle, déposée conjointement, de la Suède.

Selon le sondage de l'institut Taloustutkimus publié par le quotidien finlandais Ilta-Sanomat, 53% des sondés estiment que la Finlande ne devrait pas "attendre la Suède" même "si cela prend plus de temps à ratifier à cause, par exemple, de l'opposition de la Turquie".

Seuls 28% estiment que le pays devrait attendre la Suède pour rejoindre conjointement l'alliance militaire, selon cette enquête réalisée auprès de 1.021 Finlandais entre le 30 janvier et le 1er février.

Tournant le dos à leur traditionnel non-alignement, les deux pays ont candidaté ensemble en mai 2022 à l'Otan, en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

Suspendues à l'approbation de l'ensemble des pays membres de l'alliance, les candidatures de la Suède et de la Finlande sont actuellement bloquées par la Turquie.

Cette dernière reproche notamment le refus de la Suède d'extrader des dizaines de suspects qu'Ankara associe à des militants de groupes "terroristes" kurdes et à la tentative ratée de coup d'Etat de 2016.

La décision de Stockholm d'autoriser plus tôt ce mois-ci une manifestation devant l'ambassade de Turquie à Stockholm, au cours de laquelle un Coran a été brûlé, a provoqué l'ire d'Ankara qui a mis un coup d'arrêt aux négociations après le report d'une réunion tripartite prévue pour février.

Dimanche, le président Recep Tayyip Erdogan a pour la première fois sous-entendu que la Turquie pourrait approuver la candidature finlandaise, sans faire de même pour la Suède.

La Finlande a réaffirmé son souhait de rejoindre l'alliance avec la Suède.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.