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Otan: réunion en Finlande avec la Suède et la Turquie


Vendredi 19 août 2022 à 19h58

Mikkeli (Finlande), 19 août 2022 (AFP) — La Finlande va accueillir en août une rencontre avec la Suède et la Turquie consacrée au mémorandum signé par les trois pays pour ouvrir l'accès des deux pays nordiques à l'Otan malgré l'opposition initiale d'Ankara, a annoncé vendredi le ministre finlandais des Affaires étrangères.

"Des représentants de la Finlande, de la Suède, et de la Turquie se rencontreront en Finlande en août", a déclaré Pekka Haavisto à la presse.

Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu avait auparavant annoncé qu'une réunion entre les trois pays aurait lieu le 26 août mais sans préciser où.

La Finlande et la Suède ont renoncé à leur traditionnelle politique de neutralité lorqu'elles ont annoncé leur souhait de rejoindre l'Otan après l'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février.

Leur candidature au processus d'adhésion à l'Otan a été déjà ratifiée par les Etats-Unis et plus de la moitié des 30 membres de l'Otan. Seule la Turquie s'est opposée à leur candidature, exigeant des concessions de la part de la Finlande et de la Suède.

Au cours de la réunion se poursuivront les discussions basées sur le mémorandum que les trois pays ont signé en juin à Madrid, a précisé M. Haavisto.

La signature de ce mémorandum avait permis de lever le veto d'Ankara à l'entrée des deux pays nordiques dans l'Alliance.

Le texte confirme que Stockholm et Helsinki considèrent le Parti des travailleurs kurdes (PKK) comme une organisation terroriste et que les deux capitales s'engagent à ne pas soutenir divers groupes honnis par Ankara, dont le mouvement armé kurde YPG en Syrie.

Dans ce texte, la Suède et la Finlande ont accepté d'examiner les demandes d'Ankara d'extradition de suspects accusés par la Turquie d'être liés à la tentative de coup d'Etat de 2016 et de militants kurdes.

La semaine dernière, la Suède a annoncé la première extradition d'un Turc, mais le ministre turc de la Justice a affirmé jeudi que cette annonce était très en-dessous des promesses faites par Stokholm.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.