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Otan: la Hongrie prévoit de voter d'ici début juillet sur l'adhésion de la Suède


Jeudi 15 juin 2023 à 12h54

Budapest, 15 juin 2023 (AFP) — Le Parlement hongrois a mis à son agenda la ratification de l'adhésion de la Suède à l'Otan, prévue juste avant le sommet de l'Alliance atlantique à Vilnius après des mois de blocage.

Le vote figure sur un document consulté jeudi par l'AFP, détaillant le programme législatif à venir et publié cette semaine sur le site internet de l'assemblée.

Il interviendra lors de la session extraordinaire d'été, qui débutera après la clôture des débats actuels vendredi et se terminera le 7 juillet, selon le service de presse contacté par l'AFP.

Aucune date précise n'est mentionnée.

La Hongrie, qui a donné son feu vert fin mars à l'entrée de la Finlande dans l'Otan, est le seul des 31 États membres de l'Otan avec la Turquie à n'avoir pas encore approuvé la candidature suédoise.

Le gouvernement a dénoncé à plusieurs reprises la politique de "dénigrement" de la Suède, accusée de critiquer les manquements à l'Etat de droit du Premier ministre nationaliste Viktor Orban et "d'user de son influence politique" à Bruxelles "pour nuire aux intérêts hongrois".

Si les motifs de discorde n'ont pas changé, la Hongrie est sous pression alors que le sommet de l'Alliance atlantique, organisé en Lituanie les 11 et 12 juillet, approche.

Devant les atermoiements hongrois, le sénateur républicain américain James E. Risch a annoncé mercredi dans les médias, au nom de la Commission des affaires extérieures, sa décision de suspendre la vente à Budapest d'armes, notamment de lance-roquettes HIMARS, pour un montant de 735 millions de dollars.

Le ministère hongrois de la Défense a rétorqué qu'il n'avait "aucunement l'intention d'acheter" un tel équipement.

La Suède et la Finlande ont annoncé en mai 2022, dans la foulée de l'invasion russe de l'Ukraine, leur candidature à l'Otan.

Après des décennies de neutralité, puis de non alignement militaire depuis la fin de la Guerre froide, les deux pays nordiques ont jugé caduc l'équilibre sécuritaire né de la chute de l'URSS, rendant indispensable à leurs yeux de bénéficier du pacte de protection mutuelle qu'offre l'Alliance.

Reste désormais à lever les réticences de la Turquie, qui reproche à la Suède une mansuétude présumée envers les militants kurdes réfugiés sur son sol. Son président Recep Tayyip Erdogan a tempéré mercredi les "attentes" de Stockholm à l'occasion d'une réunion à Ankara.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.