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Otages allemands: le PKK avait mis l'Allemagne en garde (presse)


Samedi 12 juillet 2008 à 12h34

BERLIN, 12 juil 2008 (AFP) — Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avait mis en garde l'Allemagne contre les "conséquences négatives" de sa politique kurde avant qu'il n'enlève trois Allemands, affirme l'hebdomadaire Der Spiegel à paraître lundi.

Le conseil exécutif du PKK, la plus haute autorité du mouvement séparatiste après le dirigeant emprisonné Abdullah Öcalan, avait appelé le "gouvernement Merkel" à renoncer à "sa politique hostile contre le peuple kurde et son mouvement de libération", faute de quoi il devrait porter la responsabilité de "toutes les conséquences négatives en découlant", selon le magazine qui ne cite pas ses sources.

Cet appel avait été transmis via l'ambassade d'Allemagne en Turquie à la fin du mois de juin.

Peu après, la police turque avait signalé à la police criminelle allemande (BKA) une certaine agitation au sein de cercles kurdes en Turquie, qui pourrait se traduire par des enlèvements ou des attentats. Le BKA avait relayé l'information aux ministères de l'Intérieur de plusieurs pays, d'après Der Spiegel.

Le secrétaire d'Etat allemand à l'Intérieur August Hanning a reconnu dans un entretien au journal que "nous devons probablement aussi nous préparer à de nouveaux dangers sur le territoire allemand".

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a rejeté jeudi la demande du PKK d'un changement de politique à son égard en échange de la libération de trois alpinistes allemands, enlevés dans l'est de la Turquie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.