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Offensive turque en Syrie: les militaires russes ont quitté la zone d'Afrine (Défense)


Samedi 20 janvier 2018 à 18h11

Moscou, 20 jan 2018 (AFP) — Les militaires russes ont quitté la zone d'Afrine, dans le nord de la Syrie, où l'armée turque a lancé une offensive terrestre et aérienne contre une milice kurde, a annoncé samedi le ministère russe de la Défense.

"Le commandement des forces russes en Syrie a pris des mesures visant à assurer la sécurité de ses militaires qui étaient déployés dans la zone d'Afrine", a indiqué le ministère dans un communiqué.

Ces troupes "ont été retirées" vers la zone de désescalade de Tal Rifaat, également dans le nord de la Syrie, a-t-il précisé.

Ces mesures ont été prises "pour empêcher d'éventuelles provocations et exclure toute menace contre la vie et la santé des militaires russes", selon la même source.

Cette zone avait été créée dans la région de Tal Rifaat en septembre pour "empêcher les provocations et de possibles accrochages entre les unités de l'Armée syrienne libre et les combattants kurdes", selon l'armée russe.

Cette déclaration du ministère russe de la Défense intervient alors que l'armée turque a confirmé samedi avoir lancé l'opération baptisée "Rameau d'olivier" dans le nord de la Syrie contre une milice kurde -- Unités de protection du peuple (YPG) -- considérée par Ankara comme une organisation terroriste, mais alliée des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI).

Pour sa part, l'armée russe a accusé les Etats-Unis d'avoir "provoqué une réaction extrêmement négative d'Ankara" avec leurs "livraisons incontrôlables d'armes" à ces milices soutenus par Washington.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a réagi avec colère cette semaine à l'annonce d'un plan pour constituer une force de 30.000 hommes, provenant en partie des YPG, sous l'égide des Etats-Unis pour protéger la frontière nord de la Syrie.

"De tels actes irresponsables de la partie américaine en Syrie risquent de miner le processus du règlement pacifique" dans ce pays, avertit l'armée russe.

La Russie intervient militairement en Syrie depuis septembre 2015 en soutien aux forces du régime de Damas et contre les jihadistes.

Malgré le retrait partiel de ses troupes annoncé en décembre, la Russie maintient en Syrie trois bataillons de police militaire et garde sa base aérienne de Hmeimim et la base militaire navale de Tartous, ainsi que son Centre de réconciliation des belligérants.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.