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Offensive en Syrie: nouvel entretien téléphonique américano-turc


Samedi 27 janvier 2018 à 11h23

Istanbul, 27 jan 2018 (AFP) — Les Etats-Unis ont "confirmé" à la Turquie qu'ils ne fourniraient plus d'armes à une milice kurde combattue par Ankara dans le nord de la Syrie, lors d'un nouvel entretien téléphonique à haut niveau, a affirmé samedi la présidence turque.

Selon la présidence turque, le conseiller à la sécurité nationale du président américain H.R. McMaster et le porte-parole du président turc Ibrahim Kalin se sont entretenus vendredi soir, au surlendemain d'une conversation téléphonique entre Donald Trump et Recep Tayyip Erdogan.

Lors de cet entretien, d'après le compte-rendu de la présidence turque, "il a été confirmé qu'il ne serait plus livré d'armes" à la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), visée depuis une semaine par une offensive d'Ankara dans le nord-ouest de la Syrie.

Par ailleurs, selon Ankara, le responsable turc a "souligné la nécessité de prendre en compte les préoccupations sécuritaires légitimes de la Turquie".

Samedi dernier, la Turquie a lancé une offensive terrestre et aérienne dans la région syrienne d'Afrine contre les YPG. Ce groupe, considéré comme "terroriste" par Ankara, est le fer de lance sur le terrain de la coalition antijihadistes emmenée par Washington qui combat le groupe Etat islamique (EI) dans le nord de la Syrie.

Cette opposition sur les YPG empoisonne depuis des mois les relations entre la Turquie et les Etats-Unis, deux alliés au sein de l'Otan. Un entretien mercredi entre MM. Trump et Erdogan n'avait pas permis d'apaiser les tensions.

Au contraire, signe du fossé grandissant entre les deux pays, les deux administrations avaient livré des versions considérablement divergentes de la conversation.

Vendredi, au surlendemain de cet entretien, M. Erdogan avait vivement critiqué les Etats-Unis et affirmé que l'offensive turque en Syrie se poursuivrait vers l'est et notamment vers la ville de Minbej, où des centaines de militaires américains sont déployés.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.