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Öcalan se plaint de ses nouvelles conditions carcérales (agence)


Vendredi 27 novembre 2009 à 15h58

ANKARA, 27 nov 2009 (AFP) — Le chef rebelle Kurde Abdullah Öcalan, condamné à la prison à vie en Turquie, s'est plaint à ses avocats de ses nouvelles conditions carcérales, qui lui permettent notamment de côtoyer d'autres prisonniers, rapporte vendredi l'agence pro-kurde Firat News.

Le chef-fondateur du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), maintenu sur l'île-prison d'Imrali (nord-ouest) depuis sa condamnation en 1999, a été transféré le 17 novembre dans une plus petite cellule dans le même pénitencier.

Cinq détenus, des prisonniers condamnés pour appatenance au PKK, ont été tranférés récemment dans cette prison afin de rompre l'isolement d'Öcalan comme le demandait le Comité antitorture (CPT) du Conseil de l'Europe.

"Je ne peux plus respirer ici en raison de la ventilation, je souffre de problèmes respiratoires. Mes conditions sont pires qu'avant", a dit Öcalan 61 ans, à ses défenseurs qui lui rendent réguièrement visite, selon l'agence.

"Je ne sais pas combien de temps je pourrais résister à ces conditions qui ont fait de moi un homme mi-mort, mi-vivant", a indiqué le chef rebelle qui a affirmé vivre dans un "fossé de la mort".

Selon le droit turc, Öcalan, peut désormais communiquer avec ses co-détenus dans les zones communes d'activités à raison de 10 heures par semaine.

Au terme de plusieurs visites à Imrali, le CPT a considéré que les conditions de détention d'Öcalan étaient satisfaisantes mais a critiqué Ankara pour l'isolement dans lequel le détenu a été placé.

Le PKK, considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et de nombreux pays, a pris les armes en 1984 pour obtenir l'indépendance du sud-est anatolien, peuplé en majorité de Kurdes.

Le conflit a fait quelque 45.000 morts, selon l'armée turque.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.