Lundi 5 mars 2007 à 19h30
ANKARA, 5 mars 2007 (AFP) — Les analyses effectuées sur le chef rebelle emprisonné Abdullah Öcalan, qui aurait été empoisonné selon ses avocats, se sont avérées négatives, a annoncé lundi le porte-parole du gouvernement turc qui a accusé ses défenseurs de recourir à des "mensonges".
"C'est un mensonge. La Turquie ne s'est jamais abaissée à un tel niveau", a indiqué Cemil Ciçek, qui est également ministre de la Justice, au terme d'un conseil des ministres.
Il a souligné qu'un groupe de médecins spécialistes turcs conduit par un toxicologue avait examiné "ce jour" l'ennemi public no1 de la Turquie sur son île-prison du nord-ouest du pays.
"Les résultats de cette mission seront rendus public d'ici le week-end mais les allégations faites par ses avocats relèvent de pures mensonges", a expliqué M. Ciçek qui a attribué les déclarations de ses défenseurs à une volonté de raviver l'intérêt international pour leur client.
Les avocats du chef séparatiste ont rendu public jeudi dernier à Rome les résultats d'analyses faites sur des cheveux du prisonnier, qui établissent selon eux que leur client souffre d'un empoisonnement vraisemblablement dû à l'ingestion de métaux toxiques -du chrome et des doses de strontium extrêmement élevées.
Le leader du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, interdit)-- considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, l'UE et les Etats-Unis--, est détenu depuis 1999 dans la prison de l'île d'Imrali, où il est le seul détenu et où il purge une peine de réclusion à perpétuité pour "séparatisme".
Des représentants du Conseil de l'Europe ont a plusieurs reprises rendu visite à Öcalan et trouvé son état de santé satisfaisant, mais ont recommandé un allègement de son isolement.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.