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Nouvelle patrouille turco-russe dans le nord de la Syrie


Mardi 5 novembre 2019 à 12h14

Istanbul, 5 nov 2019 (AFP) — Les forces armées turques et russes ont effectué mardi une nouvelle patrouille conjointe dans le nord de la Syrie, le président turc Recep Tayyip Erdogan estimant que les forces kurdes ne s'étaient pas complètement retirées de ce secteur.

"La deuxième patrouille conjointe terrestre (..) a commencé dans la région d'Aïn al-Arab (Kobané) à l'est de l'Euphrate", a indiqué le ministère turc de la Défense dans un communiqué.

Ces patrouilles doivent s'assurer du retrait de la milice kurde des YPG aux termes d'un accord conclu le 22 octobre à Sotchi entre M. Erdogan et son homologue russe Vladimir Poutine.

La première patrouille russo-turque avait eu lieu le 1er novembre.

La Turquie entend mettre en place une "zone de sécurité" d'une trentaine de km de profondeur le long de sa frontière pour séparer celle-ci des YPG, qu'elle qualifie de "terroristes" mais qui sont alliées aux pays occidentaux dans la lutte contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).

L'accord avec la Russie et un autre conclu le 17 octobre avec Washington ont permis l'arrêt d'une offensive que la Turquie avait lancée le 9 octobre contre les forces kurdes.

A la faveur de cette offensive, la Turquie a pu étendre sa présence dans le nord de la Syrie, s'emparant d'une bande frontalière de 120 kilomètres entre les localités de Tal Abyad et Ras al-Aïn.

Aux termes de l'accord de Sotchi, Moscou s'est engagé à faire partir les YPG des secteurs non contrôlés par la Turquie, en coordination avec l'armée syrienne, et à lancer des patrouilles conjointes avec l'armée turque en territoire syrien.

M. Erdogan a toutefois estimé mardi que les forces kurdes ne s'étaient pas complètement retirées des zones frontalières à ce jour.

"Nous savons qu'il y a toujours des terroristes à l'intérieur des frontières de la zone de sécurité que nous avons délimitées. Sachez que personne ne pourra nous tromper en disant +Nous avons fait sortir les terroristes de là, ces zones ont été nettoyées des terroristes+", a-t-il dit lors d'un discours à Ankara devant les députés de son parti.

"De toute façon, quand il (le président américain Donald Trump) dit +J'aime beaucoup le pétrole+, qu'y a-t-il là-bas ? A côté du pétrole, il y a les terroristes avec lesquels il va l'exploiter", a-t-il ajouté.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.