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Nord: nouveau démantèlement du camp de migrants de Loon-Plage


Jeudi 15 septembre 2022 à 13h32

Lille, 15 sept 2022 (AFP) — Le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), près de Grande-Synthe, où vivent environ 500 réfugiés et dernièrement théâtre d'affrontements, a de nouveau été évacué jeudi matin, a-t-on appris auprès des associations.

Contactée, la préfecture du Nord n'a pas réagi dans l'immédiat.

Vers 7H30, les policiers "ont établi un énorme périmètre" autour du campement, "l'entourant de cars de CRS et de policiers armés et ont empêché quiconque de passer", a indiqué à l'AFP un membre du collectif Human Rights Observers (HRO), présent sur place, qui ne souhaite pas donner son nom.

Puis les policiers "ont procédé à la fouille quasi-systématique de tous les habitants du lieu de vie en les laissant sortir par un seul point", a-t-il ajouté, indiquant que l'expulsion s'était terminée peu avant 13H00.

"Un périmètre a été mis en place empêchant les associatifs de pénétrer", a confirmé Anna Richel d'Utopia 56, qui affirme que "du matériel a été saisi". "Nous sommes en lien avec des personnes exilées qui veulent être mises à l'abri mais pour qui il n'y a plus de places. C'est problématique", a-t-elle par ailleurs affirmé.

Le 6 et 7 septembre, trois migrants --un Kurde, un Érythréen et un Éthiopien-- ont été gravement blessés par balle dans ce camp. L'un d'eux, de nationalité érythréenne, est depuis décédé, a indiqué jeudi le parquet de Dunkerque à l'AFP.

Une enquête a été ouverte pour "tentative d'homicide en bande organisée", "homicide en bande organisée" et "association de malfaiteurs", a-t-il ajouté.

Le 8 septembre, le camp avait déjà été évacué mais les migrants s'y étaient réinstallés dans la foulée. Ce campement est évacué "très régulièrement" pour éviter "des nouvelles tensions", selon le parquet

En mai, des affrontements dans ce camp avaient fait un mort et trois blessés. Le 30 août, neuf personnes, de nationalité essentiellement soudanaise, avaient été blessées notamment par balles.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.