Vendredi 15 juin 2007 à 16h20
PARIS, 15 juin 2007 (AFP) — Neuf membres présumés du parti séparatiste kurde PKK, interpellés en début de semaine en France dans le cadre d'une enquête sur des attentats contre des intérêts turcs, doivent être présentés à un juge d'instruction parisien vendredi après-midi, a-t-on appris de source judiciaire. Deux autres personnes sur les onze interpellées au total entre lundi soir et mardi soir ont été remises en liberté, selon des sources proches du dossier.
Un autre membre présumé du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), incarcéré dans un autre dossier, doit également être présenté au juge d'instruction antiterroriste Thierry Fragnoli en vue d'une probable mise en examen (inculpation), selon ces mêmes sources.
Le parquet de Paris a ouvert vendredi une information judiciaire pour "destruction de biens immobiliers" notamment "par l'effet d'une substance explosive" et ce "en bande organisée", "fabrication, détention et transport d'engins explosifs ou incendiaires", le tout "en relation avec une entreprise terroriste", selon la source judiciaire.
D'autres infractions sont visées dont l'"association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et le "financement d'activités terroristes".
Les personnes présentées, des hommes de moins de 30 ans, devraient être mis en examen pour un ou plusieurs de ces crimes et délits.
Le parquet de Paris va demander un mandat de dépôt pour tous, a indiqué une source judiciaire.
En garde à vue, la plupart ont revendiqué leur appartenance à "la mouvance" du PKK. Certains ont reconnu quelques-uns des faits qui leur sont reprochés, c'est-à-dire le jet de cocktails Molotov contre des commerces ou des associations turques en province, depuis le début de l'année, selon les mêmes sources proches du dossier.
Les rebelles kurdes du PKK sont en lutte armée depuis 1984 contre le pouvoir central d'Ankara pour la création d'un Etat kurde indépendant dans le Sud-Est anatolien. Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.