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Neuf Irakiens et quatre Marines américains tués dans les violences


Mardi 7 février 2006 à 18h06

BAGDAD, 7 fév 2006 (AFP) — Neuf Irakiens et quatre Marines américains ont été tués dans les violences, alors qu'une équipe de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a commencé mardi à examiner les moyens de lutter contre la grippe aviaire qui a déjà fait deux morts dans le Kurdistan.

En outre, un éleveur de pigeons du sud du pays est mort porteur des symptômes de la grippe aviaire. Deux de ses oiseaux étaient atteints du virus H5N1.

Quatre Marines ont été tués dans l'explosion d'engins dans la province occidentale rebelle d'Al-Anbar, selon un communiqué militaire.

Trois Marines ont été tués lundi par une bombe près de la ville de Hit, alors que le quatrième a succombé après avoir été blessé dimanche par l'explosion d'un engin dans la province sunnite.

Ces décès portent à au moins 2.255 le nombre de soldats américains et personnel assimilé morts en Irak depuis l'invasion du pays en mars 2003, selon un décompte de l'AFP basé sur les chiffres du Pentagone.

Neuf Irakiens ont été tués mardi, dont le chef de la municipalité de Falloujah (ouest), et 28 blessés dans plusieurs attaques et explosions dans le pays, a-t-on indiqué de sources policières et hospitalières.

Le chef de la municipalité de Falloujah, à 50 km à l'ouest de Bagdad, a été tué par des hommes qui ont ouvert le feu sur sa voiture avant de s'enfuir. La police a annoncé ensuite avoir interpellé trois suspects.

Cheikh Kamal Chaker Nazal, 54 ans, qui avait été élu à son poste il y a six mois, se rendait à son bureau lorsqu'il a été abattu dans le quartier al-Joumhouriyah, au centre de la ville.

Falloujah fut le centre de la rébellion sunnite jusqu'à l'offensive américano-irakienne de novembre 2004. Cependant, la guérilla a repris depuis ses activités en visant les forces américaines, la police irakienne et les notables qui entretiennent des relations avec les autorités de Bagdad.

Huit autres Irakiens ont été tués et 28 blessés dans les violences mardi.

A Bagdad, trois civils dont un vendeur de CD religieux chiites, ont été tués et vingt autres personnes ont été blessées, tandis qu'à Baaqouba (nord-est), un policier a été tué et quatre civils ont été blessés et plus au nord, deux civils ont été tués à Kirkouk.

Au sud de la capitale, deux personnes ont trouvé la mort près de Youssoufiyah et plus au sud, quatre policiers ont été blessés à Bassorah.

D'autre part, le ministère de la Défense a annoncé l'arrestation de douze Syriens en possession d'armes dans la ville rebelle de Ramadi (ouest).

Par ailleurs, la délégation de dix experts de l'OMS qui se trouve dans le Kurdistan irakien (nord) examinait les moyens d'enrayer l'épidémie de grippe aviaire, après l'annonce lundi de la mort d'une deuxième personne du virus H5N1, selon des analyses réalisées par un laboratoire au Caire.

Hamma Sour Abdallah, 40 ans, est décédé le 27 janvier des suites du virus H5N1, a affirmé un haut responsable de la santé au Kurdistan. Les analyses ont été réalisées par le laboratoire de l'OMS au Caire, a-t-il ajouté.

Sa nièce de 14 ans, Chanjin Abdelkader, originaire de la région kurde de Rania (frontalière de l'Iran et de la Turquie), était morte dix jours plus tôt de complications pulmonaires à la suite d'une infection au virus H5N1.

L'OMS avait indiqué lundi que sept cas suspects de grippe aviaire, en plus de la jeune fille décédée, avait été enregistrés dans le nord de l'Irak.

Dans le sud, un éleveur de pigeons d'Amara, Mohanad Radi, 30 ans, est mort porteur des symptômes de la grippe aviaire. Le laboratoire vétérinaire de Bagdad a confirmé mardi que deux de ses oiseaux étaient porteurs du virus H5N1.

"Nous avons envoyé un prélèvement sanguin de l'homme à Bagdad", a indiqué le gouverneur de la ville.

"Nous avons prévenu l'OMC qui doit acheminer l'échantillon à son laboratoire du Caire", a indiqué le directeur de la compagnie générale vétérinaire (publique) à Bagdad, Daoud Mohammad Cherif.

Enfin, les exportations de brut par les terminaux du sud de l'Irak, sur le Golfe, ont repris mardi après une interruption de 20 heures en raison du mauvais temps et d'une longue coupure d'électricité.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.