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Militantes kurdes assassinées à Paris: deux proches en garde à vue


Vendredi 18 janvier 2013 à 19h33

PARIS, 18 jan 2013 (AFP) — Deux proches des trois militantes kurdes assassinée à Paris le 9 janvier ont été arrêtés jeudi en milieu de journée et placés en garde à vue, a-t-on appris vendredi de sources judiciaire et policières, confirmant une information de BFMTV.

Ces deux hommes kurdes, nés en Turquie en 1974 et 1982, appartiennent à l'environnement très proches des trois femmes exécutées, a précisé à l'AFP une source policière, évoquant une "piste sérieuse". L'un des gardés à vue aurait été le chauffeur de l'une de ces femmes, a précisé cette source.

Les deux hommes, qui seraient domiciliés à La Courneuve (Seine-Saint-Denis), ont été placés en garde à vue à la mi-journée, a précisé cette source.

Aucune précision de source judiciaire n'a été donnée sur les raisons de ces arrestations, ni sur le rôle éventuel de ces deux personnes dans ces meurtres.

Les corps des trois femmes avaient été découverts dans la nuit du 9 au 10 janvier dans le Centre d'information sur le Kurdistan, situé à deux pas de la gare du Nord, dans le nord-est de Paris. Toutes avaient été exécutées de plusieurs balles dans la tête.

Parmi les trois victimes figure Sakine Cansiz, 55 ans, membre fondatrice du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, interdit en Turquie), considérée comme une proche de son chef emprisonné Abdullah Öcalan.

Ces assassinats surviennent alors que, selon des médias turcs, Ankara et Öcalan se sont mis d'accord sur le principe d'un arrêt des hostilités qui durent depuis 1984 et ont coûté la vie à plus de 45.000 personnes.

Le PKK mobilise régulièrement la justice française dans des dossiers de financement de ce parti, via des extorsions de fonds, avec 21 procédures actuellement en cours, selon une source judiciaire.

Jeudi, des dizaines de milliers de personnes ont rendu un ultime hommage aux trois militantes sur une place de Diyarbakir, principale ville kurde de Turquie.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.