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Milices kurdes en Syrie: Ankara veut que Trump "tienne parole"


Samedi 25 novembre 2017 à 13h41

Ankara, 25 nov 2017 (AFP) — La Turquie attend du président américain Donald Trump qu'il "tienne parole" sur l'arrêt de l'armement en Syrie des milices kurdes YPG considérées comme "terroristes" par Ankara, a déclaré samedi le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu.

"Attendre que Trump tienne parole est notre droit le plus naturel", a déclaré M. Cavusoglu, lors d'une déclaration télévisée à Antalya, dans le sud de la Turquie.

La veille, le chef de la diplomatie avait affirmé que M. Trump avait assuré à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan avoir "donné des instructions très claires en vue de l'arrêt de la livraison d'armes à l'YPG", au cours d'un entretien téléphonique entre les deux chefs d'Etat.

"Naturellement, nous voulons voir cela appliqué", a ajouté M. Cavusoglu samedi.

Dans un communiqué publié plus tard vendredi par la Maison Blanche, l'exécutif américain semblait cependant moins explicite sur ses intentions envers ces milices.

Donald Trump a fait part à son homologue des "ajustements en instance concernant le soutien militaire apporté à nos partenaires au sol en Syrie, maintenant que la bataille de Raqa est finie et que nous arrivons dans une phase de stabilisation", peut-on lire dans le communiqué.

Le soutien américain aux milices YPG dans la lutte contre le groupe Etat islamique alimente les tensions entre Ankara et Washington depuis de longs mois.

Les relations entre les deux pays, alliés au sein de l'Otan, se sont nettement détériorées depuis le putsch manqué de juillet 2016, imputé par Ankara au prédicateur Fethullah Gülen, installé aux Etats-Unis et dont la Turquie demande régulièrement l'extradition, sans succès à ce jour. M. Gülen nie toute implication dans la tentative de coup d'Etat.

Les informations ci-dessus de l'AFP n'engagent pas la responsabilité de l'Institut kurde de Paris.